Réunis le vendredi 14 octobre dernier, dans le cadre d’une assemblée générale de compte rendu et de décision, les agents de la mairie de Libreville, en grève depuis plus de deux mois déjà, promettent de tout verrouiller cette semaine.
Cette semaine, il sera peut-être difficile d’avoir accès à la mairie centrale de Libreville et dans les arrondissements. Raison : les agents en grève, depuis plus de deux mois, ont décidé de monter à la vitesse supérieure. La décision a été prise lors d’une assemblée générale présidée par la coalition Fall-Sylaml, le vendredi 14 octobre dernier, dans l’enceinte de l’hôtel de ville de Libreville.
Une décision qui fait suite au silence de la présidente du conseil municipal face aux revendications des grévistes. Mais aussi, à l’incapacité de la tutelle, c’est-à-dire, le ministère de l’Intérieur. « Nous avons l’impression qu’ils le font avec la bénédiction du ministère de l’Intérieur. Depuis deux mois de grève, rien ne bouge ».
Au sujet de cette grève, notent les syndicats, la tutelle entretient le flou total. « Tout est fait pour prendre les agents municipaux en otage », dénoncent-ils.
Il faut dire que sur les 11 points de revendications inscrits dans le cahier de charges, aucun n’a connu une avancée. En tout cas, surtout pas celui sur le plan de carrière des agents, qui est une priorité. Pourtant, sur ce point, éclairent les agents grévistes, l’administration municipale souligne qu’il n’y a pas d’argent. Mais, pour autant, chaque jour, nous assistons à des recrutements et autres nominations. « Chaque jour qui passe, notre masse salariale augmente, du fait des recrutements et autres manœuvres de la tutelle. Bientôt, nous ne serons plus payés », explique un gréviste.
Dans certaines directions générales, il y a des DG qui se retrouvent avec 29 chargés d’étude et 22 conseillers. « Il manque de tout, mais on recrute de manière incontrôlée », dénoncent les grévistes.
« Comme ils font le gros dos, parce que les directions à argent sont ouvertes, alors, nous allons dès lundi à 7h 30 minutes, tout fermer », ont-ils indiqué.
Silencieux lors des assises des maires centraux d’Afrique organisées récemment à la mairie de Libreville, « nous avons été diplomates lors de cette cérémonie». Ce qui ne sera pas le cas au prochain conseil municipal, prévu pour le 20 octobre prochain.
