Nommé pour redresser et restructurer la Caisse nationale de sécurité sociale, Christophe Eyi, l’administrateur provisoire entend réduire la masse salariale, estimée à 1, 6 milliard, par mois, pour un effectif de 1900 agents sur tout le territoire national. Une enveloppe jugée beaucoup trop élevée.
Ayant pour mission de 12 mois pour remettre la CNSS sur pied, il est clair que Christophe Eyi se fera de gros ennemis. L’actuel administrateur provisoire qui a déjà commencé sa mission de redressement, a annoncé dans un entretien accordé au quotidien l’Union de réduire la masse salariale de cette entité de prestation sociale.
Selon lui, la masse actuelle est beaucoup trop élevée. Sur 1900 agents, la CNSS décaisse au moins 1,6 milliard de franc chaque mois.
« La CNSS compte environ 1900 collaborateurs pour une masse salariale d’environ 1,6 milliard de FCFA par mois. C’est toujours beaucoup trop élevé au regard du niveau d’activité et surtout lorsque l’on se réfère aux ratios de la CIPRES qui établit l’ensemble des charges de fonctionnement, y compris les salaires, à moins de 15 % des produits techniques.
Soulignant au passage que cette masse salariale, à elle seule, « représente environ 15 % des produits techniques ».
Pour bien mener cette opération qui pourrait provoquer la colère dans la maison, l’administrateur provisoire compte sur la collaboration des partenaires sociaux. « Nous ouvrons les discussions avec les syndicats dès la semaine prochaine pour négocier des options de réduction de la masse salariale sans pour l’instant impacter les effectifs. La collaboration des salariés est déterminante pour la préservation des emplois de tous, de même que pour l’augmentation des chances de succès de la restructuration en cours. Si le dialogue est indispensable, il ne peut avoir lieu que si les différentes parties prenantes sont ouvertes au dialogue et font preuve du sens des responsabilités », a-t-il indiqué.
L’année dernière, beaucoup avaient dénoncé la masse salariale trop élevée de l’ancien management. Des documents ont fait état d’un salaire de 11 millions que percevait le DG sortant. Un scandale financier pour une boîte qui vit grâces aux cotisations sociales.