Le Gabon est certainement le seul pays au monde qui se trouve dans l’incapacité à fournir à sa population une carte nationale d’identité. Préoccupée par la situation, la Cour Constitutionnelle a auditionné Lambert Noël Matha, le ministre de l’Intérieur, qui a promis un retour à la normale en décembre prochain. Mais la parole du ministre ne convainc pas.
Et pour cause, ce n’est pas la première fois que Lambert Noël Matha promet un retour à la normale pour la délivrance du précieux sésame. Il avait fait, lors de son passage à l’émission « Face à Vous » sur les antennes de Gabon 1ere. Sur le plateau, le premier policier gabonais, affirmait le retour de la Carte nationale d’identité, dès le début de l’année 2022. Mais jusqu’à ce jour, rien à signaler.
Une situation plutôt inconfortable, sinon incompréhensible pour un État qui se veut sérieux. En effet, cela fait 10 ans que le Gabon n’a plus délivré une carte nationale d’identité à sa population, si ce n’est des récépissés, qui pour les avoir, constitue un véritable parcours du combattant pour tout demandeur. Conséquence, les gabonais sont obligés de se balader avec un papier volant et qui n’est même pas valable, dans les banques et autres entités publiques.
A quelques pas des élections multiples que compte organiser le pays, il serait inacceptable que les électeurs ne soient pas en possession de ce document qui doit leur permettre d’accomplir leur devoir civique.
Que se passe-t-il ? Qu’est ce qui se trame autour de la délivrance de la Carte nationale d’identité ? Des interrogations qui sont valables, surtout lorsqu’on sait que le passeport et la carte de séjour sont délivrés dans les services de la documentation comme une lettre à la Poste.
On attend décembre pour voir. Mais en cas de non-respect de la date, que va servir Matha aux gabonais ?