Quatre véhicules blindés supplémentaires au profit de la Garde républicaine, prévus pour être livrés d’ici 2023, mais les équipements ont été bloqués en France, par la Commission interministérielle pour l’étude des exportations de matériels de guerre (CIEEMG). A moins d’un an de la prochaine élection présidentielle, les autorités françaises y voient une manière pour le pouvoir de commettre des répressions durant et après cette élection, souligne notre confrère Africa intelligence.
Un nouvel équipement commandé au profit de la Garde républicaine à la société française de Sofema. Il s’agit de quatre véhicules blindés supplémentaires qui devraient être livrés en 2023, bien avant les élections multiples que compte organiser le Gabon. Seulement, à en croire Africa Intelligence ayant diffusé cette information, l’équipement aurait été bloqué en France par la Commission interministérielle pour l’étude des exportations de matériels de guerre (CIEEMG). L’entité « vient de mettre son veto sur un contrat portant fourniture à la Garde républicaine (GR) gabonaise de quatre véhicules blindés AML90 par la société française Sofema, spécialiste du matériel militaire reconditionné ». Une décision motivée, selon Africa Intélligence, par une « pression des conseillers de la Direction Afrique et océan Indien (DAO) du Quai d’Orsay ». Ces conseillers soupçonnent que « ce matériel ne soit utilisé à des fins répressives en cas d’éventuels débordements qui pourraient survenir en marge de l’élection présidentielle de 2023 ».
Toute chose qui pourra dépêcher durant ce mois d’octobre, la ministre gabonaise de la Défense nationale, Félicité Ongouori Ngoubili. Toujours selon Africa Intelligence, la membre du gouvernement est invitée à convaincre les autorités françaises sur le motif de l’achat d’un tel équipement à la proche d’une élection présidentielle.
Certains médias proches du palais présidentiel, qui ont pu avoir l’avis de certains, évoquent une « décision anachronique » fondée par des « arguments spécieux ». Soulignant que « la sécurité et le maintien de l’ordre intérieur est un attribut de tout Etat indépendant ».
Toujours selon ce spécialiste approché par le média en ligne, laLibreville, désormais membre du Commonwealth, le Gabon pourrait « très facilement se tourner vers un fournisseur britannique ou anglosaxons qui disposent d’excellents matériels. »
Au moment où le social est préoccupant pour les populations, on peut quand même s’interroger sur l’opportunité d’une telle acquisition qui, sans doute, va coûter très cher aux contribuables.