Alors que le gouvernement a décidé d’organiser ces deux secteurs, pour qu’ils soient distincts, le personnel de la Société d’énergie et d’eau du Gabon a, dans une assemblée générale tenue le lundi 19 septembre dernier, fustiger cette nouvelle réglementation qui devait être effective depuis cinq ans déjà. Mais les agents ont eu les détails de cette réglementation lors d’une rencontre avec le ministre chargé de l’Energie, Alain Claude Bilie-by- Nzé.
Annoncée depuis 5 ans, sans être effective, la réglementation des secteurs électricité et eau l’est désormais. Pour le gouvernement de la République, « cette réglementation, nous avons voulu qu’elle soit distincte pour ce qui est de l’eau et de l’électricité. Ce, d’autant plus que, dans la convention de concession signée avec la SEEG, il y a désormais un règlement de service électricité et un règlement de service eau. Il s’agissait
donc d’apporter une réglementation plus générale pour organiser ces deux secteurs d’activités importants pour la production, le transport et la distribution de l’eau potable et de l’énergie électrique », a souligné le ministre chargé de l’Energie dans le gouvernement, Alain Claude Bilie-by-Nzé.
Une précision, faut-il le rappeler, qui fait suite à une mauvaise interprétation par le personnel de la SEEG, regroupé dans le Syntee+. En effet, dans une assemblée générale tenue en début de cette semaine, les membres de ce syndicat de la SEEG ont fustigé cette nouvelle réglementation qui ne serait pas à leur goût. Mieux, elle pourrait être à l’origine des pertes d’emplois. Ils ont surtout dénoncé le fait qu’ils n’ont pas été associés par leur entreprise dans le cadre de cette réforme.
Une rencontre avec le ministre d’Etat, ministre de l’Energie a permis de faire le tour de la question. Selon le membre du gouvernement, Alain Claude Bilie-by-Nzé, ils n’ont rien à craindre. Bien au contraire, a-t-il souligné. « Il est question de dynamiser plus encore le secteur. La SEEG étant l’actrice principale du secteur, elle est liée par une convention de concession avec l’État gabonais. Cette convention n’est pas remise en cause par la réglementation. C’est une convention qui a été signée pour une durée de 20 ans et la réglementation ne fait que mieux encadrer l’activité. On les a rassurés et il me semble qu’après cet échange, ils auront des éléments pertinents à rapporter à la base. Je tiens encore à indiquer que l’État gabonais n’a pas vocation aujourd’hui à remettre l’existence ou le fonctionnement de la SEEG. Nous sommes là pour que la SEEG travaille mieux et assure le mieux-être des Gabonaises et des Gabonais. Pour cela, on va l’encadrer le plus possible et pour l’aider à développer le secteur ».
Pour le patron de ce secteur, « il est question d’une séparation dans la manière d’organiser chacune des activités. Mais ce n’est pas une séparation dans l’entreprise SEEG. Leurs craintes étaient d’imaginer que demain, nous allons pouvoir confier l’eau potable à opérateur », a souligné le membre du gouvernement.