Pyramid Medias Gabon

« Les garçons aussi ont le droit de s’aimer », déclaration d’un prêtre de la Fraternité Saint Pie X du Gabon à un servant de messe

Alors que dans le monde, les cas de pédophilie dans l’église catholique sont dénoncés, le Gabon, jusqu’ici, n’avait pas encore été cité dans ce scandale qui continue de défrayer la chronique. Dans une enquête exclusive de Jeuneafrique.com, le magazine panafricain fait des révélations sur les cas de pédophilie occasionnés par des prêtres français de la Fraternité Saint Pie x au Gabon. Une victime, a, à visage découvert, dénoncé ce que lui faisait subir le prête Patrick Groche dans sa chambre.  

Jusqu’ici, l’église Catholique au Gabon n’avait pas encore été citée dans le scandale qui salit l’image de l’église, comme au Congo démocratique, récemment ou encore dans d’autres pays, où des prêtres ont profité de leur statut de serviteur de Dieu et de l’inconscience des adolescents, qui ne voyaient qu’en ces hommes, des idoles. Des prêtres, qui ont profité aussi de leurs situations sociales, pour avoir le silence des enfants à qui, ils ont financé les études.

Dans une enquête menée et récemment publiée dans ses colonnes, Jeuneafrique.com met en lumière les cas de pédophilie

occasionnés par des prêtres français de la Fraternité Saint Pie X du Gabon. Le journal dit avoir été contacté par une victime, Claude, servant de messe dans la fin des années 80. A 16 ans, au moment des faits, il dit avoir subi les caresses et autres  attouchements de la part du père Patrick Groche, durant huit ans. D’abord au Gabon, puis en France, où Claude poursuit ses études financées par le père Patrick Groche.   A l’époque, le père Groche, était « supérieur de la mission catholique de la petite communauté de prêtres envoyés par l’ancien archevêque de Dakar le catholique traditionaliste Marcel Lefebvre, en terres gabonaises ».

L’homme de Dieu conviait souvent Claude dans sa chambre, sous le prétexte de lui donner un roman de jeunesse. « Derrière les rideaux tirés de sa chambre, un prêtre nu l’emmène en enfer, tout en lui glissant à l’oreille : « Les garçons aussi ont le droit de s’aimer. »

Trente ans après les faits, Claude a décidé de dénoncer les faits. Ce, après avoir tenté une procédure judiciaire en France, qui va se révéler non productive, les faits étant trop lointains. « Pourquoi avoir attendu vingt-cinq ans ? Un mélange de « honte », de « peur ». L’envie d’enfouir l’horreur au plus profond de soi surtout », écrit le journal.

 Depuis la dénonciation des faits, rapporte Jeuneafrique.com « le père Patrick Groche a été rappelé en France par sa hiérarchie ». « Il vit aujourd’hui à Lourdes, sous l’œil vigilant de Claude et de sa famille, qui se démènent pour découvrir d’autres victimes, les inciter à témoigner et à dénoncer ».

Leur objectif : « obtenir que le père Patrick Groche soit traduit en justice et forcer la Fraternité Saint-Pie-X, coupable, selon lui, d’avoir couvert les abus et protéger des prêtres criminels, à faire face à ses victimes ». Aux victimes de la Fraternité, lance-t-il « cela ne doit pas continuer. La place de tous ces prêtres est en prison. Pour la protection des innocents et des enfants, il faut les dénoncer. », retranscrit le jeuneacrique.com

 

Related Articles

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *