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Les agences de placement du personnel|Une nouvelle escroquerie !

Lorsqu’on est sur le point de finir ses études ou de décrocher un diplôme, trouver un emploi ou un stage est un parcours du combattant au Gabon. Le plus grand nombre d’entreprises ayant pris l’habitude d’exiger des profils avec un certain nombre d’années d’expérience. Comme si le jeune diplômé peut en avoir alors qu’il sort de l’école.  Devant cette situation, de nombreux jeunes diplômés se tournent vers les agences de recrutement pour faciliter leur intégration ou des personnes de mauvaises moralités, à défaut de l’ONE qui est accusé de faire dans la discrimination. Toutefois, force est de constater que ces structures ne jouent, pas toujours franc-jeu avec ceux qui les sollicitent.

«De nos jours, ce n’est pas facile de trouver un stage, un emploi. On a recours aux agences par désespoir et, elles nous rassurent mais finissent par nous escroquer, vu qu’elles ne remboursent rien», témoigne Mauricette, une cliente désabusée. Les lamentations sont devenues le lot quotidien de jeunes diplômés à la recherche d’un premier emploi. Puisque ces agences de placement du personnel sont souvent, tenues par des particuliers, qui recherchent des candidats pour le compte d’une entreprise partenaire. Certaines d’entre elles usent de moyens peu orthodoxes et profitent de la vulnérabilité qu’affichent plusieurs demandeurs, lassés par de démarches personnelles infructueuses.

Et un autre jeune, titulaire d’une licence en comptabilité, de renchérir : «Quelques mois après le dépôt de mon dossier au sein de leur structure et après avoir payé les frais, ils m’ont appelé pour passer un entretien qui s’est soldé par un contrat de travail signé dans les bureaux de l’agence. Les jours qui ont suivi la signature, j’ai commencé le travail. Enthousiaste d’avoir eu du boulot, je n’avais pas été informé qu’ils allaient me retirer 30 % de mon salaire … ».

C’est à ce niveau que la roublardise des agences voit le jour, puisque ces dernières ne précisent nulle part qu’elles doivent prélever chaque fin du mois, un taux forfaitaire à l’acquéreur de l’emploi. Dans ces conditions, une fois que l’entreprise demandeuse sait que l’agence de placement soutire de l’argent aux candidats placés chez elle, en plus du pourcentage qu’elle versait, elle est obligée de rompre le contrat, souhaitant probablement, ne pas être associée à ce genre de pratiques. Puisque les contrats ne sont pas clairement définis, au préalable, ce qui est la cause de multiples tracas à l’employé, en cas de contentieux.

Si les agences ont une once de légitimité, certaines personnalités le sont moins. C’est le cas récemment d’un gendarme qui escroquait des sommes faramineuses aux postulants de la gendarmerie nationale. Des sommes englouties en pure perte, puisqu’elles ne seront jamais remboursées par l’indélicat qui aurait pris la poudre d’escampette.

 Il est difficilement compréhensible qu’avec une population d’à peine deux millions d’habitants pour une population active de moins d’un million, les Gabonais soient amenés à se résigner à de telles pratiques.

LMA

 

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