Alors que le panier de la ménagère a complètement baissé du fait de la flambée vertigineuse des prix, parfois par des revendeurs véreux, le gouvernement a préféré choisir la posture du silence face à une situation qui pourrait être à l’origine d’un soulèvement de la population. Lors de son discours à la nation, le 16 août dernier, à l’occasion de la fête de l’indépendance du pays, Ali Bongo a ordonné le gouvernement d’amplifier les contrôles. Va-t-il s’atteler ?
Libreville, la capitale du Gabon, est la 24eme ville la plus chère au monde et la deuxième en Afrique. Faut-il être fière d’un tel classement ? En tout cas, c’est ce qu’avait révélé l’enquête menée par le cabinet américain Mercer Human Consulting. Laquelle s’est basée sur les produits de première nécessité, la consommation du courant, les matériaux de construction, entre autres.
Pour cela, il a suffi de se référer au mois de mars dernier, au début de l’inflation mondiale causée par la crise Russie-Ukraine. Une situation, selon les experts, qui a entraîné une flambée des cours des hydrocarbures et des produits agricoles.
Conséquence au Gabon, les consommateurs assistent impuissamment à une flambée des prix de manière générale. Une situation qui n’émeut personne, en tout cas pas le gouvernement, qui devrait être le premier à s’inquiéter de la situation.
Ainsi, du prix d’huile, à celui de la boite sardine, du ciment, de la baguette de pain et autres ont augmenté, du double, voire triplé. Bien que provoquée par la crise en Ukraine, au Gabon cette hausse des prix est occasionnée aussi par la seule volonté des revendeurs véreux, profitant de l’attitude placide du consommateur gabonais et du laxisme du gouvernement.
Vers un contrôle intensifier des prix ?
C’est en tout cas, l’ordre donné par Ali Bongo au gouvernement de Rose Christiane Ossoucka, le 16 août dernier, à l’occasion de son discours à la nation. J’ai demandé au Gouvernement d’amplifier son effort pour lutter contre la vie chère, mais en ciblant davantage notre soutien de sorte que ceux qui en ont le plus besoin en bénéficient davantage.
S’agissant de cette flambée et pour aider les populations, Ali Bongo a annoncé les efforts consentis par les pouvoirs publics. « J’ai instruit que le contrôle des prix soit fortement renforcé, afin que les efforts consentis par l’Etat vous bénéficient pleinement et ne profitent pas à quelques spéculateurs ». « Ces derniers mois, face à une inflation galopante au niveau mondial, une série de mesures ont été prises au Gabon afin de freiner la hausse des prix et réduire le coût de la vie. Pour vous soutenir, l’Etat a injecté plus de 83 milliards de francs CFA. Les subventions à la pompe ont permis de maintenir le prix du litre de gasoil à 585 francs et celui du litre d’essence à 605 francs. Si nous avions laissé faire, ceux-ci auraient probablement grimpé au-delà de 1.000 Francs CFA », a souligné Ali Bongo.
Vivement que ces mesures profitent aux populations, qui paient le lourd tribut de cette flambée des prix.