Deux jours après le lancement de la grève des agents municipaux de la commune de Libreville, l’entrée à la mairie de Libreville est désormais surveillée par la police. Selon une source, cette intervention a été diligentée par la patronne des lieux, Christine Mba Ntutume.
Ayant décidé le 10 août dernier d’entamer un mouvement de grève, suite au silence radio de l’autorité municipale sur les différents points de revendications, les agents municipaux pourraient avoir du mal à accéder à leur lieu de travail. Du moins les grévistes.
En effet, depuis quelques jours, les entrées de la mairie centrale sont surveillées par les forces de l’ordre. Si aucune information officielle n’a été donnée sur la présence de la police armée jusqu’aux dents, pour les agents, leur présence fait suite au mouvement de grève lancé par les partenaires sociaux. Ils en veulent pour preuve, l’interrogatoire auquel ont droit les agents, y compris les usagers qui veulent accéder dans l’institution.
Tout comme dans les bureaux, où un contrôle de présence des agents à leurs services a été intensifié. Mais les agents municipaux restent déterminés à poursuivre le mouvement de grève. « Depuis le lancement, le mouvement de grève est suivi dans tous les arrondissements », s’est réjoui un syndicaliste.
Pour rappel, les agents municipaux revendiquent; le « départ des fonctionnaires, la prise des actes de gestions du personnel suite aux travaux de la commission administrative paritaire, tenues du 12 novembre 2021 au 24 janvier 2022 ; la mise en solde des agents recrutés depuis plusieurs années, le paiement de tous les droits des agents admis à faire valoir leur droit à la retraite ; le paiement aux ayants droits des derniers agents décédés, l’application de la nouvelle grille de rémunération et la revalorisation du point d’indice, ainsi que la suppression des sur-salaire et de tous les avantages indus accordés à certains capricieux de notre administration ».