Profitant, le week-end écoulé, de l’inauguration du siège national de sa formation politique, le Rassemblement des Patriotes Républicains, Jean François Ntoutoume Emane, un des soutiens de Jean Ping lors de la dernière présidentielle, n’a pas été tendre envers le pouvoir. Analysant l’état actuel du pays, pour l’ancien premier ministre sous l’ère Omar Bongo, « c’est une honte, c’est un drame », a-t-il asséné.
Les militants, cadres et autres sympathisants du parti le Rassemblement des Patriotes Républicains ont désormais un cadre de travail digne de ce nom. Le siège national de cette formation politique de l’opposition a été inauguré le week-end écoulé par son président, Jean François Ntoutoume Emane. Situé
à Lalala, dans le cinquième arrondissement, fief politique de l’ancien maire de Libreville, il s’agit d’un bâtiment, comprenant des bureaux « convenables », pour le président, les vices présidents, le secrétaire général et autres cadres du parti. Le siège comprend également, une salle multimédias, une salle de rencontre avec la presse, une salle de conférences, une bibliothèque réservée aux jeunes et une salle d’archives.
Pour le président du parti, le RPR inaugurera également ses sièges provinciaux d’ici peu, notamment à Lambaréné dans la province du Moyen Ogooué. Dans le cadre de l’implantation du parti, le chef de file des patriotes a annoncé des tournées dans l’intérieur du pays.
Dans tous les combats, il y a un temps pour tout
Si d’aucuns avaient assimilé le silence de ce tribun hors pair, à un retrait de la vie politique, il n’en est rien. Pour Jean François Ntoutoume Emane, dans tous combats, « y compris politique », il y a un temps pour tout. « Un temps pour l’observation, pour la réflexion, pour l’analyse, pour la décision et pour l’action. L’acte que nous posons ce jour, un temps d’action », a-t-il édifié.
Profitant de l’occasion, Jean François Ntoutoume, ancien premier ministre, plusieurs fois ministres, maire de Libreville, haut commis de l’Etat, s’est offusqué de l’état actuel du pays. « Le Gabon est plongé dans une sévère crise multiforme, comme notre pays ne l’a jamais connu. Nous vivons un moment de dépression, d’abomination sans précédent dans tous les secteurs ».
L’opposant au régime d’Ali Bongo, en veut pour preuve, « la précarité et la pauvreté pour l’immense majorité de notre population. Le délabrement de l’école, de l’université, du service de santé publique des infrastructures et surtout les scandales à répétition des détournements de deniers publics ». Il s’également irrité sur l’état actuel des routes: « Nous avons plus de routes à l’intérieur de notre pays. Les routes n’existent plus, c’est une honte, c’est un drame pour notre pays. Où va l’argent du Gabon ?! ».
En tout cas, l’inauguration de ce siège sonne comme la fin de la récréation pour l’ancien élu national.
