D’après le dernier classement 2022 du cabinet américain Mercer Human Consulting, Libreville, la capitale gabonaise est devenue la 2e ville africaine la plus onéreuse et la 24e au niveau mondial. Un triste palmarès qui est la résultante de l’explosion des prix de tous les produits depuis le début de l’année.
La flambée des prix observée depuis le début de l’année sur les produits de première nécessité ou de consommation courante, mais également sur les matériaux de construction, le transport, le loyer, l’énergie et autres… n’ont pas échappé aux radars des cabinets internationaux spécialisés en matière d’inflation et de ressources humaines.
Ainsi, d’après le dernier classement 2022 des villes les plus chères au monde établi par le cabinet américain Mercer Human Consulting, Libreville est devenue la 24e ville la plus chère au monde. Pis, la capitale gabonaise est désormais la 2e ville africaine la plus onéreuse derrière Bangui en République centrafricaine.
Pour établir ce classement, les enquêteurs se sont basés sur des données récoltées en mars 2022 au début de l’inflation mondiale causée par la crise Russie-Ukraine, qui a entraîné une flambée des cours des hydrocarbures et des produits agricoles, notamment des céréales et des oléagineux.
Ainsi, plus de 200 produits et services (logement, transport, alimentation, loisirs…) ont été analysés. Et le constat est que tous les postes de dépense des ménages ont littéralement explosé, même les produits bénéficiant d’une protection de l’Etat.
A titre d’exemple, la boîte de sardine de 300 francs est vendue désormais à 500 francs dans certains magasins et la bouteille d’huile Cuinir’Or de 1 litre est passée de 1 200 à 1 600 FCFA. Les fruits et légumes ont également connu des hausses variant entre 20 et 30% dans tous les marchés de la capitale.
Concernant le pain et les pâtes alimentaires très prisées par les consommateurs, les tensions observées sur les importations de blé provenant d’Ukraine ont fait exploser les prix dans toutes les grandes surfaces et supérettes.
Les matériaux de construction ne sont pas en reste, outre la hausse inexpliquée des produits manufacturés de bois pourtant produit localement, la » première » matière première de la construction, à savoir le ciment, a aussi augmenté. Aujourd’hui, le coût du sac de ciment sorti de l’usine de Cimaf Gabon est passé ainsi de 4.000 FCFA à 4.300 FCFA, et la tonne de 80.000 FCFA à 86.000 FCFA ; le prix de l’électricité est le plus élevés d’Afrique.
Au regard de ce tableau sombre, le Gabon pourrait connaître de fortes tensions sociales dans les jours à venir, à moins que le gouvernement, à travers, la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC), trouve une solution pour réguler, voire contrôler toutes ces hausses exagérées.
LMA