Média privé appartenant à la famille présidentielle, le personnel du groupe TV SAT-Téléafrica est en attente de plusieurs mois d’arriérés de salaires. Face à cette situation catastrophique et alors que des individus se sont installés à la tête de la télévision, créant un climat délecter avec les agents, la présidente du Conseil d’administration a choisi le silence.
Si le groupe TV Sat-Téléafrica était la propriété d’un citoyen lambda, la situation que traverse actuellement son personnel ne surprendrait personne. Comme tout le monde le sait, le monde des médias traverse une situation des plus catastrophiques, occasionnée par la présence du Covid19 et bien d’autres aléas financiers. Le comble c’est que le groupe appartient à la famille présidentielle. Et au regard du dévouement de ce média au pouvoir, il est regrettable que ses promoteurs le laissent se noyer ainsi.
Depuis le départ, à la présidence du groupe, d’Anicet Bongo Ondimba, le média connaît tous les problèmes du monde. Avec notamment, des problèmes de salaires et une absence d’équipements dignes de ce nom. Pourtant, aux dires des agents, ce ne sont pas les moyens qui font défaut, mais la qualité des gestionnaires qui gèrent cette entreprise comme une épicerie du quartier. Résultats, le média de la famille Bongo, connaît des grèves illimitées.
Conséquence : c’est un programme indigeste, avec des émissions qui laissent à désirer et un journal télévisé moins fourni, qui est servi aux téléspectateurs. « Qui peut donner le meilleur de sois même à pareil moment ? » se demande un agent.
Le plus curieux dans cette histoire, alors que l’entreprise va tout droit dans le mur, c’est le silence observé par la présidente du Conseil d’administration, Pascaline Mferri Bongo Ondimba. Au point que des inconnus se sont installés à la tête du média, à l’instar de Steeve Chasa Ondo qui, selon le personnel, s’est autoproclamé directeur général, « avec un document douteux, soi-disant signé de la PCA », dénonce un agent. Il n’en fallait pas plus pour que ce fils d’Emmanuel Ondo Méthogo use de ce titre pour pourrir la vie aux agents.
Au moment où nous mettions sous presse, les agents n’ont reçu aucun kopeck depuis décembre 2021.
