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Ike Ngouoni, « je n’ai jamais pris l’argent issu du Trésor public »

Alors que son procès a lieu actuellement et doit prendre fin demain mardi 26 juillet, Ike Ngouoni, poursuivi pour « détournement de fonds publics, complicité de détournement de fonds publics, concussion et blanchiment des capitaux », nie les comptes rendus des procès-verbaux. Pour l’ancien collaborateur, les propos contenus visent un seul but « incriminer Brice Laccruche Alhianga », l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, actuellement en prison dans le cadre de l’opération Scorpion.

Les procès-verbaux d’audition effectués dans le cadre des enquêtes préliminaires dans l’affaire qui oppose Ike Ngouoni à l’État gabonais, ont-ils été bidouillés ? En tout cas, lors de l’audience de ce matin où il comparait devant la Cour criminelle spécialisée, Ike Ngounié nie les propos qui lui sont attribués dans lesdits procès-verbaux. Pour l’ancien porte-parole de la présidence de la République, ces procès-verbaux visent un seul objectif, « incriminer » l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga, lui aussi en prison.

En garde à vue à la DGR, tout comme en détention préventive à la prison centrale de Libreville, Ike Ngouoni révèle avoir subi un sort inhumain. « J’ai été extrait au moins trois fois de ma cellule par le directeur général de la sécurité pénitentiaire pour subir des intimidations. Tous ces faits, j’ai souhaité les déposer auprès de la juge d’instruction, il m’a été répondu que ce n’était pas possible ».  « J’ai été humilié, déshabillé et laissé torse nu, en slip près de 48 heures dans une salle appelée le mitard. Tous ces faits, j’ai souhaité les déposer auprès de la juge d’instruction, il m’a été répondu que ce n’était pas possible ».

Face aux révélations des procès-verbaux, indiquant avoir perçu de l’argent au Trésor public et de BGFI, à partir d’un compte privé, Ike Ngouoni a indiqué le contraire « je n’ai jamais perçu l’argent provenant du Trésor public ».

 Ike Ngouoni est accusé d’avoir détourné 7 milliards. Mais pour ses avocats, « les fonds prétendument détournées ne sont pas issus d’une ligne budgétaire publique, mais d’un compte privé : celui du président de la République, la Société internationale de services export Gabon, la SISEG ».

L’ancien collaborateur du chef de l’Etat reconnait avoir perçu comme prime de loyauté et de travail bien fait, une enveloppe de 25 millions de la proche de son patron Ali Bongo.

 

 

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