La cérémonie officielle s’est déroulée à Bruxelles ce 20 juin, en présence des fils de l’illustre disparu, des congolais de la diaspora et des officiels des deux pays.
« Ils auraient dû percevoir que son transfert au Katanga mettrait sa vie en péril, ils ont choisi de ne pas voir. Un homme a été assassiné pour ses convictions politiques. Pour le démocrate que je suis, c’est indéfendable, pour le libéral que je suis, c’est inacceptable et pour l’humain que je suis, c’est odieux« , s’est imprimé le premier ministre belge, Alexander De Croo. Un discours qui confirme le « rôle actif et même prépondérant » de l’ancien colonisateur belge dans l’assassinat, le 17 janvier 1961, du héros de la décolonisation, Patrice Lumumba, éphémère premier ministre du Congo-Leopoldville.
Après son assassinat, le corps de Patrice Emery Lumumba aurait été dissous dans de l’acide, afin d’éviter que sa dernière demeure ne devienne un lieu de pèlerinage, selon plusieurs sources. 61 ans après, la relique (une dent) d’un des pères fondateurs du Congo permettra à ce combattant de la liberté d’avoir enfin une sépulture, deux ans après qu’une statue à son image ait été érigée à Kinshasa.
En 2000, un policier belge, Gérard Soete, déclarait à la télévision détenir une dent de Patrice Lumumba. 22 ans après, cette relique est remise. Sans pour autant que toute la vérité soit faite, sur les circonstances de l’assassinat de Lumumba et ses deux compagnons: Maurice Mpolo et Joseph Okoto.
« On est toujours à la recherche de la vérité« , a déclaré, la veille de la cérémonie, sur France 24, Roland Lumumba, un des fils de l’illustre disparu. Au moins, pour l’instant, la famille va devoir faire le deuil de celui qui a toujours fait peur au colonisateur belge et ses acolytes, même après sa mort.
Junior Akoma