C’est la question que s’est posée l’opposant et candidat à la prochaine élection présidentielle, Mike Jocktane, lors d’une déclaration de presse tenue le jeudi 16 juin dernier, à Libreville. Lequel s’est offusqué de la situation actuelle de ces entités. Solidaire à la situation des retraités, l’homme politique a invité le gouvernement à traiter ces ‘’vieux’’ avec respect et dignité en procédant au versement régulier de leurs pensions retraites.
Ayant pour leitmotiv : « l’amélioration significative des conditions de vie des gabonaises et des gabonais ainsi que leur bien-être social », le Gabon-Nouveau, par la voix de son président, s’est offusqué le jeudi 16 juin dernier, lors d’une déclaration de presse, de la situation de crise que traversent actuellement, la CNSS, la CNAMGS et Caisse des Pensions et des Prestations Familiales des agents de l’Etat (CPPF).
Faut-il le rappeler, ces entités de prestations sociales et de solidarité traversent depuis quelques mois une crise financière. Mais au lieu de trouver des solutions à améliorer leur conditions existentielles, le gouvernement a préféré : « la violence au dialogue social, en dépêchant les forces de police sur place pour disperser ces citoyens qui manifestaient pacifiquement ». Pour le candidat à la prochaine présidentielle, « En agissant ainsi, le gouvernement démontre une fois de plus ses limites et son incapacité à gérer les préoccupations légitimes des populations et, de fait, il installe volontairement un climat social et même politique délétère dans le pays (…) Nous nous tenons donc fermement du côté des retraités de la CNSS et des assurés de la CNAMGS malmenés par une gouvernance politico-administrative qui n’a visiblement plus de solutions sérieuses à proposer et demeure incapable de se réformer en interne ». Etant dans l’incapacité à payer les salaires des agents, et assurer les missions de solidarité nationale, Mike Joctkane estime que c’est « une preuve patente de l’échec de la politique sociale du régime en place ».
A l’origine de ces situations désolantes, tance l’homme politique : « des effectifs pléthoriques, une masse salariale trop importante absorbant une partie conséquente de l’enveloppe budgétaire censée être consacrée au suivi sanitaire des assurés et au paiement des retraités ; la mauvaise gestion caractérisée par des distractions des fonds publics, ainsi que des choix d’investissements ou de dépenses éloignés du cœur de métier de ces structures ».
Prenant singulièrement le cas de la CNSS, dont le budget pour sa restructuration est estimé à 500 milliards, ce dernier s’est posé la question de savoir « où est-ce que le gouvernement et son administration provisoire, dans la conjoncture actuelle, iront-ils débusquer une telle enveloppe ?».
Etonné du fait qu’une société qui a été accompagnée par l’Etat pour emprunter 45 milliards de FCFA en avril 2019 à la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) pour la construction de mille (1.000) logements sur le site d’OKOLASSI, via CNSS IMMO, une filiale créée à cet effet, « puisse se retrouver, trois ans plus tard, en situation de cessation de paiement ? Où est donc passé tout cet argent ? », s’est-il demandé.
Pour sortir la CNSS de cette situation désastreuse, le candidat à la présidentielle de 2023, suggère au gouvernement d’ouvrir la voie à un dialogue franc et sincère en invitant les partenaires sociaux à construire, avec lui, un agenda de réformes telles que : – La prise de mesures structurelles idoines dans le respect des droits des salariés au regard de l’inévitabilité de l’option d’un Plan Social pour ajuster les effectifs et la grille salariale de la CNSS aux réalités budgétaires actuelles ; – L’audit de la dette de la CNSS et le dégagement des responsabilités ; – La limitation des pouvoirs de l’Administration provisoire ; – Le gel de nouveaux recrutements durant la période transitoire ; – La transformation du modèle économique de la CNSS ; – La mise en recouvrement systématique des agents économiques privés ; – La refondation des textes organiques de la CNSS pour la ramener à son activité centrale et renforcer la sécurité des fonds collectés »
Avant de souligner qu’une restructuration de la CNSS ne sera durable que si le gouvernement honore ses engagements, dont le code du travail et relance véritablement l’économie, « au-delà de simples slogans démagogiques ». a-t-il conclu.