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Cherté de la vie |Les Gabonais n’en peuvent plus !

 Une séance de questions au gouvernement s’est tenue à l’Assemblée nationale le mardi 31 mai dernier, où les députés ont entendu le ministre de l’Economie et de la Relance, Nicole Jeanne Lydie Roboty. Au sortir de cette séance, le constat est amer, les Gabonais souffrent de faim dans leur propre pays.

Les députés avaient exprimé leur inquiétude sur la problématique de la hausse constatée des prix des denrées de première nécessité. En effet, ces derniers ont listé un chapelet de produits qui ont fait un bond de géant quant à leurs prix. Par exemple le pain, ou l’huile de cuisine, à l’instar de la marque Cuisin’Or (fabriquée au Gabon), ont connu une hausse de plus de 40%. Sans oublier le dindon (1200 à 2000 le kilo), la viande de porc, le poisson (pêché dans les eaux du Gabon), la boîte de sardines qui est montée à 500 francs CFA, même le sac de ciment (aussi produit au Gabon), n’est pas en reste. La liste est loin d’être exhaustive.

A ce petit jeu de mots, le gouvernement a vite trouvé des boucs émissaires. Pour le gouvernement, ce phénomène n’est pas propre à l’économie gabonaise, mais qu’il est consécutif à deux facteurs, à savoir: la forte demande au sortir de la crise due à la pandémie du coronavirus et le conflit qui oppose l’Ukraine et la Russie. Alors, dans ces conditions comment expliquer que les produits fabriqués au Gabon soient plus chers que ceux importés? Une situation que ne comprennent pas plusieurs consommateurs.

Par la suite, le gouvernement dit avoir mis en place un certain nombre de mesures : « Dans le but de contenir les effets de la flambée des prix des biens de première nécessité, le gouvernement a mis en œuvre une politique de maîtrise de prix. La stratégie consiste notamment à subventionner le blé et les produits pétroliers, à maintenir la défiscalisation des produits du dispositif de la vie chère et les mesures de gratuité du transport urbain » rappelle le ministre de tutelle.

Rappelons que l’Etat a consenti une exonération des droits et taxes à l’importation des produits alimentaires de première nécessité. Mais depuis lors, les effets de cette exonération ne se font guère ressentir. Bien au contraire. A croire que les détenteurs des fonds de commerce ne tiennent pas à se plier à ces nouvelles mesures du gouvernement et de fait sont au-dessus de la loi.

En attendant, le peuple, dans la confusion totale, meurt de faim. Ce, d’autant plus que depuis des décennies aucune augmentation salariale n’a vu le jour dans le pays. Comment avec des salaires de misère que gagnent les Gabonais, ces derniers peuvent-ils s’en sortir, si chaque jour les produits de première nécessité sont sujets à des augmentations exponentielles? Une équation dont l’inconnue doit être trouvée par le Gouvernement.

 A l’allure où vont les choses, le risque d’un soulèvement populaire est fort à parier, comme cela se fait sous d’autres cieux.

LMA

 

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