Fermé depuis belle lurette, le siège de la radio panafricaine Africa N 1, à Libreville est en piteux état. Bâtiments vétustes, bureaux délabrés, archives abandonnées, matériel obsolète. A l’extérieur, le bâtiment est envahi par de hautes herbes. Il ne reste plus rien du tam-tam de l’Afrique.
Ce média avait cette magie de se confronter à d’autres médias internationaux. Elle a suscité des talents, formé des voix qui ont fait rêver les auditeurs dans le monde, à travers ses émissions, ses éditions, entre autres. Mais aujourd’hui, les stations de Libreville et de Moyabi d’Africa N° 1 ne ressemblent plus à rien. Abandonnées, elles sont aujourd’hui régulièrement vandalisées. Son siège de Libreville, situé à la lisière de l’hyper-marché Mbolo est envahi par de hautes herbes. Une situation qui n’émeut pas les autorités du pays.
Les personnels de la Radio panafricaine exerçant à Libreville et à Moyabi sont plongés dans la misère, faute d’impayés de salaires. Pourtant, le paiement des droits conventionnels de ces agents avait été décidé au cours d’un Conseil des ministres.
11 ans durant les autorités gabonaises et libyennes ont ignoré la demande de prise en charge médicale de plusieurs agents d’Africa n°1, dont 105 agents ont perdu la vie dans des conditions misérabiliques. « Depuis que la radio a été déclarée en cessation de paiement, les agents ont développé plusieurs pathologies parmi lesquelles l’anxiété, le stress, les maladies cardiaques, etc.», s’est exprimé Jean Félix Ngawin Ndong, le président du Syndicat du personnel d’Africa n°1.
Pour rappel, en 2007, la radio panafricaine avait été reprise par la Jamahiriya arabe libyenne. Mais La partie libyenne a pratiquement démissionné et exige que l’Etat gabonais lui reverse des fonds pour récupérer ses parts.
Boris Biyoghe
