Ayant séjourné à trois reprises à Ndjamena, au Tchad, dans le cadre de l’affaire BR Sarl, pour rencontrer les instances de la Cemac et de la Cobac, le Congrès des agents publics, parapublics et privés de l’Etat, remettra dans quelques jours un rapport au chef de l’Etat. Dans ce rapport, l’entité que dirige Emmanuel Mvé Mba demande à Ali Bongo de virer la Cobac du pays.
Tenue pour responsables de la situation de 18 milles épargnants de la BR Sarl, entité de microfinance ayant mis la clé sous le paillasson, avant de se fondre dans la nature, la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale Cobac vit-elle ces derniers jours au Gabon ? En tout cas, dans le rapport de mission effectuée à Ndjamena au Tchad, que remettra le Cappe au président de la République pour trancher, l’entité syndicale que dirige Emmanuel Mve Mba demande à Ali Bongo de faire partir l’institution bancaire du pays. « Nous demandons au chef de l’État de faire partir la Cobac du Gabon. Nous comptons sur son engagement vis-à-vis de son peuple qui souffre aujourd’hui.»
Pour le Cappe, la Cobac, tout comme la Cemac, sont responsables de la perte de 32 milliards de FCFA. Une enveloppe qui appartient aux 18000 épargnants de la BR Sarl.
Ayant entamé des démarches, dont trois missions à Ndjamena au Tchad, pour le Cappe, les choses seraient en bonne voie. «Il s’agit, pour la première mission, d’introduire officiellement le dossier et de déposer la requête du Cappe contre la Cemac et la Cobac. La deuxième mission quant à elle consistait à la poursuite de la procédure judiciaire que nous devions suivre. Enfin, la troisième mission consistait à aller prendre part à l’audience du délibéré de l’affaire», explique Lambert Ndong, le rapporteur général de la mission du Tchad.
« En tant que chef de l’État, il a toutes les prérogatives. Même si nous avons conduit le dossier jusqu’aux délibérations, il est de notre devoir d’aller vers lui, pour lui rendre compte de tout le processus», a souligné Emmanuel Mvé Mba.