C’est la question qui se pose suite aux plaintes du directeur général de la société de transport public Trans’urb. Les plaintes liées au retard dans le décaissement, par le Trésor public, de la subvention de l’entreprise.
L’une des mesures phares prises par l’exécutif pour accompagner les populations, en période de lutte contre la propagation du coronavirus au Gabon était, assurément, la gratuité des transports à Sogatra et Trans’urb.
Résultat, pendant toute la période des restrictions liées au COVID-19, les populations vaquaient gratuitement à leurs occupations, à travers ce qu’ils ont baptisé le « Ngori », qui veut dire gratuit dans une langue locale du pays.
Mieux, en levant les mesures de restrictions début mars dernier, le gouvernement a maintenu la gratuité du transport public, au grand bonheur des habitués du « Ngori ».
Sauf que, depuis quelques jours, le directeur général de Trans’urb, dit observer » des ralentissements dans les décaissements » de la subvention de la compagnie qu’il dirige. Une situation qui a pour conséquence, les « impacts directs » sur l’impossibilité « d’achat de pièces détachés pour les bus » et autres pour assurer la « maintenance optimale des engins et pour le renforcement des personnels techniques. »
On se souvient qu’en pleine crise sanitaire, le gouvernement avait informé l’opinion d’avoir mis à la disposition des deux sociétés des transports publics (Sogatra et Trans’urb), la bagatelle de 6 milliards de nos francs.
Après deux ans de gratuité, ce budget tient-il toujours? A-t-il réellement était mis à la disposition des entreprises indiquées ?
En bloquant les moyens financiers de Trans’urb, l’état voudrait-il par là dissoudre la gratuité du transport public?
Voilà autant d’interrogations qui méritent des éclaircissements des pouvoirs publics, afin que les usagers prennent des dispositions qui s’imposent.
Junior Akoma
