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Libre circulation| Vers une réduction des postes de contrôle

Après l’adoption du passeport biométrique Cemac, les autorités gabonaises pensent qu’il serait temps de passer à la vitesse supérieure pour une intégration efficiente dans la zone Cemac. Cette intégration nécessite une libre circulation des biens et des personnes dans cet espace sous régional. Pour ce faire, le Gabon compte réduire drastiquement les postes de contrôle. Les autorités gabonaises prévoient de supprimer quelques postes de contrôle et de filtrage sur les corridors liant le pays à ses voisins.

Afin de fluidifier la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace Cemac, le Comité de pilotage du Programme de réformes économiques et financières (Pref-Cemac) a demandé aux pays membres de réduire les postes de contrôle sur les corridors internationaux. L’information a été divulguée à l’occasion de la conférence internationale co-organisée les 28 et 29 avril dernier à Libreville, par la Commission de la Cemac et la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (Ferdi). « Il a été demandé aux pays de rationaliser les postes de contrôle au niveau des différents corridors, et si possible de faire une communication sur les contrôles officiels. Actuellement, les concertations se poursuivent pour que les États puissent rationaliser davantage divers contrôles afin de fluidifier davantage la libre circulation des personnes et des biens », a affirmé Jean-Claude Nguemeni, directeur de la surveillance multilatérale à la Commission Cemac.

Il poursuit : « Là, nous avons déjà un passeport unique Cemac, il ne reste que le Gabon qui va bientôt homologuer son passeport. Une fois cela fait, l’espace Cemac disposera d’un document pour la libre circulation. Mais nous voulons pousser plus pour arriver par exemple à la carte d’identité Cemac. Et ce n’est pas une illusion, ça va se faire. C’est tout un processus », a renchéri Bertrand Doukpolo, directeur de l’enseignement supérieur à la Commission Cemac.

Selon les opérateurs économiques, une réelle intégration permettra le développement de la sous-région. Pour l’instant, il existe encore plusieurs pesanteurs, à savoir,  la taxation des produits dans la Cemac, malgré l’effectivité de la libre circulation. Et à en croire de nombreux transporteurs camerounais circulant au Gabon, ils affrontent tous les jours des tracasseries policières et douanières. Ils dénoncent également la corruption et la multiplication des taxes le long des corridors qui compte de nombreux postes de contrôle.

Selon des chiffres obtenus du ministère du Commerce, entre Eboro (frontière avec le Cameroun) et Libreville, on dénombre environ 100 postes de contrôle pour le compte de plusieurs administrations. Situation qui n’est pas propice à une intégration sous régionale et au monde des affaires.

LMATHOS

 

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