À couteau tiré avec la direction du Centre hospitalier universitaire de Libreville, pour des impayés de primes, le personnel médical en grève de cette unité sanitaire de la capitale a repris le travail depuis quelques jours. Une reprise qui fait suite aux promesses sur le paiement de primes et la réhabilitation des plateaux techniques.
En grève générale ou partielle depuis trois mois déjà, le personnel médical (toutes catégories confondues), du Centre hospitalier universitaire de Libreville a décidé de reprendre du service. Une décision qui fait suite à une concertation avec la direction de cette structure hospitalière et les représentants du personnel.
Pour rappel, le personnel du CHUL réclame le paiement de plusieurs trimestres de primes et la réhabilitation du plateau technique. Ces arriérés de primes sont occasionnés par la dette de la Caisse nationale d’assurance-maladie et de garantie sociale aux hôpitaux publics. « Les ristournes de la Cnamgs constituent donc la principale source de revenus du CHUL qui, lorsqu’elles ne nous sont pas régulièrement versées, comme c’est actuellement le cas, biaisent le fonctionnement même a minima de l’hôpital. C’est aussi ces ristournes qui permettent le paiement des différentes primes, objet de mouvements sociaux que vous observez. », avait souligné Mme Vané, directrice générale du Chul.
D’ailleurs, dans le cadre de cette dette, une coalition des syndicats avait énoncé, dans un courrier adressé au gouvernement, que cette situation provoque « un dysfonctionnement » total des structures hospitalières publiques. Avec « des équipements incomplets ou vétustes, de la rupture des réactifs, consommables et médicalement jusqu’aux antirétroviraux ».
Pour ramener la sérénité, le Premier ministre, Rose Christiane Ossoucka Raponda, a instruit les ministères concernés (Santé et Affaires sociales, Finances et Budget) de trouver des solutions à cette crise, dans les meilleurs délais.
Pour une certaine opinion, il a fallu cette menace, pour que le gouvernement prenne en compte les revendications du personnel médical.
Reste maintenant l’application des instructions de la Cheffe du gouvernement. Auquel cas, la grève pourrait reprendre ses droits, dans le CHUL et dans toutes les unités sanitaires publiques du pays.
C’est 80% de la population gabonaise estimé économiquement faible qui se fait soigner dans les structures sanitaires publiques et profite des services de la Cnamgs.