Alors qu’il ne devait mettre que 10 jours en prison, le séjour de Pierre Alain Mounguengui à la prison centrale de Libreville risque d’être plus long que prévu. Le juge d’instruction ayant refusé sa demande de liberté provisoire.
Après une longue garde à vue au B2, suivie d’une détention de 10 jours en prison, Pierre Alain Mounguengui a été finalement mis en détention préventive, à la suite d’un mandat de dépôt délivré par le juge d’instruction. Faut-il le rappeler, dans le cadre de sa défense, son conseil avait introduit une demande de liberté provisoire. Toute chose qui a été rejetée, selon la version numérique du quotidien l’Union.
Pierre Alain Mounguengui a été mis en prison dans le cadre de l’affaire de pédocriminalité qui sévit actuellement dans le milieu du football gabonais. L’affaire avait été mise au goût du jour à la suite d’une enquête publiée dans un journal anglais.
Dans une explication donnée par le ministre des Sports à la Caf, Franck Nguema a souligné que « pour les services judiciaires, tous ces motifs constituent une complicité de M. Mounguengui au regard de l’article 48 du Code de procédure pénale en République gabonaise qui stipule que: est complice d’un crime ou d’un délit la personne qui, sciemment, par aide ou assistance, en a facilité la préparation ou la consommation« .
Rappelant enfin que ce »silence » tombe sous le coup de l’article 170 du code pénal qui dispose que » quiconque ayant connaissance d’un crime déjà tenté ou consommé, n’a pas, alors qu’il était encore possible d’en prévenir ou limiter les effets, averti aussitôt les autorités administratives ou judiciaires, est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende d’un million de francs) ».
Pierre Alain Mounguengui a été réélu président de la Fédération gabonaise de football, le 16 avril dernier, pour un troisième mandat.