Suspendu de ses fonctions de délégué général adjoint du Centre des libéraux réformateurs (CLR), et exclu lors du dernier Congrès extraordinaire, Alexandre Désiré Tapoyo, a finalement claqué la porte de cette formation politique appartenant à Jean Boniface Assélé. Il l’a fait savoir dans une lettre de démission adressée le 03 mai dernier au général de Police à la retraite.
Après une exclusion en début de 2016, puis un retour forcé en 2019 et une autre exclusion en 2021, cette fois Alexandre Désiré Tapoyo quitte définitivement le Cercle des Libéraux réformateurs. L’ancien cadre du parti l’a fait savoir dans une lettre adressée à Jean Boniface Assjelé, le président de cette formation politique, le 03 mai dernier.
Il faut dire que cet ancien membre du gouvernement n’apprécie pas du tout « l’acharnement fait sur ma personne ». « En 2019, malgré des débuts promoteurs, grande a été ma surprise de constater vos perturbations en tous genres dans les activités d’implantation, puis mon exclusion prononcée par vous-même, une fois de plus, sans autre forme de procès en octobre 2020, au motif d’une supposée indiscipline », a rappelé ADT.
Lequel, s’est dit curieux d’être à nouveau rappelé trois mois plus tard personnellement par le patron du CLR « à prendre part aux vœux qui vous étaient adressés en début janvier 2021, et m’avez, à cette occasion publiquement encouragé à rependre mes activités et à les intensifier, sans la moindre explication sur vos changements récurrents de position ».
Malgré cette accalmie, l’acharnement contre l’ancien délégué général adjoint ne s’arrête pas pourtant. « Cette dernière et énième exclusion ayant été immédiatement précédée, sous vos fermes instructions, par la destruction, en mon absence de la serrure de mon bureau sis au siège du parti. Là aussi, sans explication pertinente et soutenable ».
« Au regard de cette animosité dont les mystérieux fondements ne relèvent que de votre seul entendement, et pour ne pas nuire aux relations humaines sous-tendues par les valeurs de respect et d’estime mutuels qu’il m’a sans cesse paru nécessaire de maintenir, je décide de quitter définitivement le Centre des libérateurs réformateurs votre formation politique, certes avec beaucoup de regrets, mais sans rancune aucune ».
Ayant déjà adhéré, puis démissionné du Parti démocratique gabonais, le parti au pouvoir, quelle sera la démarche politique d’Alexandre Désiré Tapoyo, dont la carrière politique navigue entre le PDG et le CLR? Wait ans see.
Aux dernières nouvelles Nicole Assélé, l’ancienne déléguée générale, a également présenté sa démission. Cette démission, a-t-elle indiqué, , loin de relever d’une fuite en avant ou d’une légitimation de l’orientation déviante en cours au sein du CLR, traduit d’abord ma volonté de préserver les liens personnels immuables et la cohésion familiale que nul ne saurait évidemment ignorer »