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Affaire Mounguengui| les explications  du ministre des Sports  à la Caf

Sollicitant le 28 avril dernier, des explications au sujet de l’incarcération de Pierre Alain Mouenguen, le président réélu de la Fegafoot, Franck Nguema, le ministre des Sports  a récemment répondu à  la Confédération africaine de football. Pour le patron des Sports au Gabon, bien que bénéficiant toujours de la présomption d’innocence, le silence de Pierre Alain Mouenguengui sur le dossier de la pédocriminalité tombe sur le coup de l’article 170 du code pénal.

Ayant récemment adressé un courrier aux autorités sportives du pays, notamment au ministre des Sports, la   Caf, via son secrétaire général, Véron Mossengo-Omba, sollicitait des explications sur la mise en détention de 10 jours de Pierre Alain Mounguengui, le président réélu de la de la Fegafoot.  Faut-il le rappeler, Pierre Alain Mounguengui  est actuellement en détention provisoire, dans le cadre de l’affaire de pédocriminalité. Mais pour l’instance faîtière africaine, toutes les décisions prises avant le scrutin à l’encontre de M. Mounguengui avaient pour but de l’écarter du processus électoral. Pis, pour elle, les motifs de l’interpellation, puis de sa détention « sont troublants et peu clairs ». D’où l’inquiétude et la demande « d’explications » adressée au ministre des Sports.

Selon les explications du ministre des Sports,  Franck Nguema « l’enquête sur la pédocriminalité dans le football gabonais a été ouverte le 17 décembre 2021, nous étions loin de l’élection de la Fégafoot qui s’est tenue le 16 avril 2022. À cet effet, M. Mounguengui a été entendu pour la première fois par l’état-major des polices d’investigations judiciaires, le 21 décembre 2021 à 14 heures.

Précisant en outre que Mr Mounguengui, bénéficie toujours de la présomption d’innocence, mais fait l’objet, « d’une procédure judiciaire au motif qu’il aurait gardé le silence face aux abus sexuels qu’auraient vécus pendant des années des centaines de footballeurs mineurs de la part de leurs encadreurs« .

« Pour les services judiciaires, tous ces motifs constituent une complicité de M. Mounguengui au regard de l’article 48 du Code de procédure pénale en République gabonaise qui stipule que: est complice d’un crime ou d’un délit la personne qui, sciemment, par aide ou assistance, en a facilité la préparation ou la consommation« .

Rappelant enfin que ce  »silence » tombe sous le coup de l’article 170 du code pénal qui dispose que  » quiconque ayant connaissance d’un crime déjà tenté ou consommé, n’a pas, alors qu’il était encore possible d’en prévenir ou limiter les effets, averti aussitôt les autorités administratives ou judiciaires, est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus et d’une amende d’un million de francs) ».

 

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