Depuis plusieurs années, un imbroglio juridique est observé dans la gestion des « clandos » au Gabon. Depuis quelques jours, le trafic sur la route Charbonnages-Derrière la Prison est en arrêt. Et pour cause, l’on ne sait qui du gérant nommé par la mairie ou celui nommé par le ministère de l’Intérieur a la légitimité sur le terrain.
Décidément, rien ne va du côté du site de derrière la prison, dans le deuxième arrondissement de Libreville. Les chauffeurs de « clandos » ne savent plus à quel saint se vouer, tant la gestion des sites d’embarquement et de débarquement cause problème. Les malheureux chauffeurs sont pris entre deux feux. D’un côté, un gérant nommé par la municipalité, et un autre du ministère de l’Intérieur. « On ne sait plus à qui faire confiance vu la situation, nous ne voulons que la tranquillité rien d’autre », déclare un des conducteurs. Aujourd’hui, ces automobilistes se retrouvent dans une impasse, car entre l’incertitude qui les anime et la réaction de la population, la question de savoir qui est réellement le véritable responsable dudit site se pose.
La problématique entre la municipalité et le ministère de l’Intérieur perdure « nous voulons attirer l’attention du gouvernement face à cette situation. Pour éviter une suite désagréable, il est grand temps que les parties discutent pour un retour à la normale. Pour le moment, nous restons à l’écoute des nouvelles décisions », prévient Alban, responsable du comité des chauffeurs « clandos ».
Cette situation paralyse de manière considérable, le trafic et les populations ne supportent plus cette discorde qui n’est visiblement pas à leur avantage. L’on ne saurait qui est l’initiateur de tels projets sans s’entourer d’un cadre juridique. En se référant aux textes en vigueur, c’est normalement la mairie qui est habilité à gérer le domaine communal, dont font partie lesdits sites. L’intervention du ministère de tutelle serait une immixtion dans cette organisation.
Comment dans ces conditions, ne pas comprendre l’augmentation du prix du transport au Gabon, lorsqu’un chauffeur doit donner la pitance journalière aux deux gérants, aux syndicats et aux policiers. Il y a tellement du désordre dans ce secteur qu’il serait temps d’organiser des assises nationales pour la clarification des prix, comme l’a suggéré Robert Menié le président d’un syndicat de transport terrestre.
LMA