A l’Estuaire, le PDG, parti au pouvoir, boucle en beauté la décennie de la femme en nommant au Comité permanent du bureau politique, instance au-dessus du bureau politique, plusieurs femmes, dont Rose Christiane Ossouka Raponda (3e arrondissement de Libreville) et Camélia Ntoutoume Leclerq (1er arrondissement de Ntoum).
Selon les observateurs de la vie politique nationale, la nomination d’une seconde femme au comité permanent, en remplacement de Julien Nkoghe Bekale, s’expliquerait par un clientélisme politique devenu légion au sein du PDG. Les militants et militantes de ce parti fustigeraient cette nouvelle configuration politique dans la province de l’Estuaire. Les propos d’un jeune militant du 5e arrondissement, lors des assises du 12 mars dernier en disent long. » Comment expliquer que deux femmes soient nommées au comité permanent à l’Estuaire, alors que dans d’autres localités du pays le principe de parité est respecté à ce niveau? ».
Cette nouvelle configuration au comité permanent du PDG reste diversement interprétée par une large opinion qui voit des hommes du PDG de l’Estuaire se faire désormais « coiffer » politiquement par deux jeunes dames. Non pas que ces dernières ne sont pas méritantes, mais cette curieuse entorse de parité est mal perçue par la classe politique esturienne.
Déjà que nombreux d’entr’eux étaient écartés de la conduite des affaires publiques, maintenant qu’ils le sont de la haute marche de la hiérarchie du parti au pouvoir, quel sera leur avenir ? Wait and see.