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Me Irénée Mezui Mba reste en prison| Le barreau campe sur sa position

Le Barreau du Gabon est-il à l’origine du blocage de l’appareil judiciaire ? Me Lubin Ntoutoume assure que non. Il a rappelé la procédure qui a conduit Me Irénée Mezui Mba qui est plutôt non conforme. Toute chose qui irrite l’ordre des avocats dont-il est le patron.

 Accusé d’abus de confiance et d’escroquerie, Me Irénée Mezui Mba reste en prison, a titré à sa une par le quotidien l’Union. Face à cette situation, le barreau du Gabon a lui aussi décidé de rester droit dans sa robe. Accusé d’être à l’origine du blocage de l’appareil judiciaire, avec la suspension de sa participation aux sessions criminelles et autres affaires, le bâtonnier a levé le voile sur cette affaire. Pour Me Lubin Ntoutoume, « la loi 13/2014 du 7 janvier 2015 relative à l’exercice de la fonction d’avocat en République gabonaise, a-t-indique que le premier juge d’instruction, le doyen des juges d’instruction comme étant l’unique juge qui doit connaître de toute affaire engagée au pénal contre un avocat ». Toute chose qui n’a pas été respectée lors de la mise en détention de son jeune confrère Me Irénée Mezui Mba. Lequel, faut-il le rappeler, est actuellement en détention préventive à la maison d’arrêt de Port Gentil, pour escroquerie et abus de confiance.

Une obligation qui s’impose également au juge d’instruction. « Autrement dit, lorsque l’information est ouverte par le procureur de la République, le dossier est transféré au doyen des juges d’instruction ». Dans le cas de Me Irénée Mezui Mba, explique Me Lubin Ntoutoume, le doyen des juges d’instruction devait saisir le bâtonnier par écrit, lui communiquer le dossier afin que le Conseil de l’ordre puisse auditionner provisoirement le confrère. S’il n’y avait plus rien à faire, a-t-il fait savoir, le dossier devait être renvoyé au juge d’instruction pour que les actes d’instruction y soient posés. «Le bâtonnier n’a jamais été saisi par le doyen des juges d’instruction ». .

De cette affaire Mezui Mba, « l’appareil judiciaire est bloqué. Les audiences ne se tiennent plus donc, le fond du dossier Mezui Mba ne nous intéresse pas » a indiqué le bâtonnier rappelant que « c’est l’affaire de ses avocats».

Droit dans sa robe, le patron de l’ordre national des avocats a balayé d’un revers de la main les accusations jetées sur son entité. Me Ntoutoume, fait plutôt état d’une violation flagrante de la loi, le traitement de l’avocat, pourtant protégé par la loi. « Dans l’opinion, ce qui est véhiculé, c’est que ce sont les avocats qui ont décidé de bloquer l’appareil judiciaire ce n’est pas vrai. Nous sommes là, dans la plénitude de nos attributions, de nos compétences. Personne ne peut nous reprocher ce que nous avons fait ». Voilà qui est pourtant clair.

 

 

 

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