Le dernier traitement de l’actualité par la presse, n’a pas été du goût du ministre de la communication, Pascal Houangni Ambouroue. Patron des médias au Gabon, il a donc décidé de diagnostiquer le contenu chaque trimestre, comme un régulateur des médias.
Pascal Houangni Ambouroue, ministre de la communication ou porte parole du gouvernement et régulateur ? En tout cas, la dernière sortie du membre du gouvernement analysant le contenu des médias, ces derniers jours, n’a pas été appréciée par les professionnels de ce secteur. Certains voient le ministre de la communication jouer le rôle du régulateur des médias, mission réservée exclusivement à la Haute autorité de la communication (HAC).
Pourtant, journal pro gouvernemental, l’hebdomadaire Gabon Matin a été la cible du patron de la communication. Titrant à sa une du lundi 25 avril dernier, «Phénomène des disparitions d’enfants : l’alerte !», cette façon de faire n’a pas été du goût au ministre de la communication qui s’est autoproclamé régulateur des médias. « Il n’appartient pas à la presse de créer des psychoses de nature à troubler la quiétude de nos compatriotes même si le gouvernement réaffirme son attachement au principe de prévention », a réagi Pascal Houagni Ambourouet.
Au sein de l’opinion, beaucoup s’interrogent sur le véritable rôle de la presse si cette dernière ne peut plus être ce « chien de garde » de la société?
Ici, face aux récents avis de recherches d’enfants publiés sur les réseaux sociaux et dont l’un s’est soldé par la mort d’un jeune homme retrouvé noyé dans une plage au nord de Libreville, le confrère interpelle les autorités compétentes pour tirer au clair cette situation. Il tire la sonnette d’alarme sur ce qui devient comme « une vraie situation d’angoisse et de psychose pour les populations, visiblement désemparées (qui) devrait interpeler parents et gouvernement, pour, respectivement, prendre des mesures d’éducation, de sensibilisation et de sécurité en amont».
A quel moment, le journaliste, éveilleur des consciences, a-t-il créé une psychose de nature à troubler la quiétude auprès des compatriotes ?
Depuis plusieurs semaines, ce n’est un secret pour personne, les avis de recherches d’enfants portés disparus abondent les réseaux sociaux et lorsque l’un de ces cas se transforme en noyade, comme cela a été le cas à l’une des plages de la Sablière, la presse n’a-t-elle pas le droit de s’interroger ?
En diagnostiquant le contenu de la presse chaque trimestre, dans le cadre d’un point de presse, notamment sur l’actualité politique, économique, culturelle, société et autres, quel sera le rôle de la HAC, l’organe de régulation des médias au Gabon ? La question est posée à monsieur le ministre de la communication…, porte-parole et régulateur devenu .