La souffrance n’a pas d’amis. De Libreville à l’intérieur du pays, le constat reste le même. Et ce n’est pas le Haut Ogooué, avec sa renommée de province présidentielle et ses nombreux cadres disséminés dans l’administration publique qui pourrait dire le contraire.
Pour preuve, mardi 19 avril dernier, les élèves de la plupart des établissements scolaires de Franceville, capitale provinciale de ladite localité, sont montés au créneau pour fustiger la montée vertigineuse du prix du transport, suite à l’augmentation du prix du carburant et bien d’autres conditions qui impactent directement sur leurs moyens d’apprentissage. C’est en tout cas ce qu’on peut lire dans le communiqué de presse de la Dynamique unitaire (DU).
Aujourd’hui, tout porte à croire que le Haut Ogooué n’est plus l’exception de la règle. En effet, « les gens ne supportent plus la galère, le manque de carburant dans les stations-services et les agissements de certaines autorités locales qui se considèrent comme des roitelets. Les syndicalistes du secteur transport sont arrêtés et écroués comme des moins-que-rien ; les prix du transport sont fixés sans consultation de partenaires sociaux ; le maire, dont les résultats sont attendus, répond toujours aux abonnés absents ; le mal-être et le mal vivre à Franceville deviennent insupportables avec l’inflation des prix », a dénoncé l’une des plus grandes formations syndicales du pays. Conséquences : la grogne à Franceville a atteint « son paroxysme » le mardi 19 avril dernier, avec la descente dans les rues de nombreux élèves.
La question qui taraude les consciences de bon nombre de Gabonais est celle de savoir jusqu’à quand le semblant du « tout va bien au G2 va-t-il durer » ? Là demeure tout le mystère.
Aimé Nziengui