Dans une structure normalement constituée, la fin d’un travail exige toujours un rapport complet. Depuis l’annonce de la levée des mesures de restrictions liées à la lutte contre la propagation du coronavirus, aucun bilan n’a été fait en présence de la presse pour que cette dernière informe à son tour l’opinion. Tout se fait comme si on voulait cacher quelque chose.
S’il est vrai que depuis le début de la pandémie, le côté scientifique a toujours publié la situation épidémiologique des cas covid positifs, des hospitalisations, des malades guéris et autres décès, les autres aspects passent sous silence. A l’instar du nombre de tests payés, du montant issu des tests payés sur toute l’étendue du territoire national, de la quantité des dons obtenus en matériel… Combien d’argent a été encaissé par mois suite aux tests payés par les usagers ? Pourquoi le Comité de pilotage et les ministères concernés restent muets à ce sujet ?
Est-on en pleine logique du parlement gabonais, qui après avoir librement choisi d’entreprendre une enquête parlementaire sur la gestion des milliards (près de 500 milliards FCFA) mis en faveur du Gabon par les bailleurs de fonds, pour lutter contre le covid-19, a décidé de la non publication du rapport issu de cette enquête?
Le Gabon a choisi la démocratie comme mode de gouvernance du pays. Et qui dit démocratie dit transparence qui constitue l’une des vertus cardinales de la démocratie. Cela signifie, entre autres, clarté dans l’administration des affaires. La transparence signifie mettre à la disposition du peuple concerné toutes les informations nécessaires, principalement celles relatives à la gestion des ressources humaines et financières…
Parce que l’absence de la transparence suscite suspicions, spéculations et fausses accusations sur la gestion des biens publics, qu’il est important qu’une société qui a choisi la démocratie s’écarte du mensonge et de la fourberie.
La gestion du Covid-19 au Gabon exige donc une clarté absolue. Parce que le Gabon est le bien commun de tous les Gabonais et non d’une poignée de ceux gèrent et qui croient qu’ils peuvent tout se permettre dans le dos du peuple.
