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André Mba Obame | Estelle Ondo se réclame de la voie tracée par l’opposant

Ayant démissionné de l’Union nationale, parti politique co-fondé par André Mba Obame  et dont elle a occupé les fonctions de vice-présidente, Estelle Ondo n’a pas oublié, le  12 avril 2015, qui marque la date du décès de l’opposant. Célébrant cette année, les 7 ans du décès de l’ancien challenger d’Ali Bongo, elle a, dans un hommage, reconnu les qualités ayant jalonné le parcours du premier Secrétaire exécutif de l’Union nationale. Ici, l’intégralité de l’hommage de l’actuelle députée d’Oyem, à André Mba Obame.

 12 avril 2015-12 avril 2022, voilà sept (7) ans déjà, comme le temps passe si vite, qu’André Mba Obame dit « AMO » a été rappelé à Dieu. À cette occasion, j’ai souhaité, comme bien d’autres compatriotes, rendre hommage à la mémoire de cet

illustre disparu et fils de notre pays dont le parcours politique, aussi bien du côté du feu président Omar Bongo au Parti Démocratique Gabonais(PDG) jusqu’en 2009, à son basculement dans l’opposition la même année et jusqu’à sa disparition, a marqué l’histoire et la vie politique de notre chère pays.

Je côtoie véritablement AMO lorsque celui-ci ambitionne de diriger le Gabon en 2009.

S’en suivra un cheminement qui nous conduira, avec beaucoup de cadres et de jeunes au sein de l’opposition gabonaise en général, à des moments de lutte et de résistance politique inoubliables.

En observant de loin son parcours, AMO a donné beaucoup de son énergie, de sa force et de son intelligence aux côtés du feu président Omar Bongo.

Il sera considéré par certains, à tort ou à raison, comme le « cerveau » du régime Bongo_iste au cours de ses vingt dernières années. Il aimait à dire plutôt modestement que le président Omar Bongo était en réalité le vrai pilier de son régime, qui savait attirer et contenir tout le monde, lui il n’était qu’un collaborateur très proche.

En 2009, avec l’appel de Barcelone, AMO va faire comprendre qu’il avait suffisamment été imprégné des réalités de notre société aux cotés de l’ancien président et qu’il avait une offre politique originale pour le pays.

Au-delà des péripéties de la présidentielle de 2009, AMO fera délibérément le choix de rester républicain dans ses revendications en ne sortant pas du cadre politique pour mener sa lutte.

On aurait eu l’impression qu’AMO avait « re » découvert sa véritable vocation ou chemin en passant dans l’opposition lorsqu’il va déclarer le 25 janvier 2011 que : « Je ne peux choisir ni comment mourir, ni quand, mais je peux décider de comment et pourquoi je vais vivre.

La préservation de la République, la restauration de la démocratie et l’amélioration significative de la condition politique, économique, sociale et culturelle de chaque Gabonaise et Gabonais sont les principes et les objectifs au nom desquels j’ai définitivement choisi de consacrer mon existence ».

Ces paroles lourdes de sens politique avaient, telle une tache d’huile sur du tissu, traversé les contrées les plus éloignées du Gabon, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, des villes jusque dans les villages et la diaspora.

AMO a défendu des idéaux nobles et su incarner un style politique hors du commun : la paix dont il avait hérité de feu président Omar Bongo; mais aussi la justice sociale, la dignité et l’égalité entre tous les gabonais, quel que soit leur ethnie et origine sociale pour diriger et bénéficier des bienfaits du pays.

Il a chevillé au corps le sens de l’Etat, de l’audace et de l’unité nationale. Son combat pour la démocratie qu’il a mené jusqu’à son dernier soupir au pied du mont Fébé à Yaoundé au Cameroun, demeure une problématique d’actualité.

Son sens de l’amitié et de la fraternité l’a conduit à se donner jusqu’au sacrifice ultime.

Républicaine et patriote, je salue ta mémoire, AMO, sept (7) ans après ton retour à notre Créateur.

Je me réclame de la voie que tu as tracée, des valeurs et du style politique que tu as montré.

Estelle Ondo, 

Députée de la commune d’Oyem 

 

 

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