Actuellement en prison, Jean Rémy Yama, leader syndicaliste, a été radié des effectifs de la Fonction publique. Toute chose que ne comprend pas le Syndicat national des enseignants-chercheurs, qui a exigé le 25 mars dernier sa réintégration.
En prison dans le cadre de l’affaire SCI Serpentin, une société immobilière dont il était l’un des gérants et où 4 sociétaires ont porté des plaintes, Jean Rémy Yama a appris sa radiation de la Fonction publique.
Se disant surpris de cette décision, pour le Snec , dont-il est le président, cet acte s’est passé « en violation flagrante » des dispositions de l’article 10 du décret n°866 fixant le statut particulier des personnels enseignants de l’Enseignement supérieur qui exige la tenue préalable d’un conseil d’université. Mais aussi de l’article 134 de la loi n°8/91 portant statut général de fonctionnaires. Celui-ci recommande la tenue d’un Conseil de discipline. L’article 10, quant à lui, indique que les sanctions sont prononcées en premier ressort par le conseil d’université.
Toute chose que ne comprend pas par le Snec, qui se demande si « Jean Rémy Yama a été notifié par le rectorat de l’USTM pour cette éventuelle sanction ? Lui a-t-on laissé le temps matériel de justifier son absence ?».
Sentant un complot contre le patron du Snec, la formation syndicale exige « non seulement la libération de son président, mais également l’annulation de cette radiation et de sa réintégration immédiate au sein de la Fonction publique ».
Pour Nathalie Sima Eyi, le Snec compte mener toutes les actions pour libérer et rétablir de Jean Rémy Yama dans ses droits.