Les données les plus récentes de l’indice des prix à la consommation (IPC) publiées par la Direction générale de la statistique (GDS) indiquent que les pressions inflationnistes au Gabon ont commencé à augmenter au début de 2022, conformément aux attentes.
L’inflation de l’IPC est passée de 1,7 % en glissement annuel en décembre contre 1,9 %, en glissement annuel au mois de janvier. Sur une base mensuelle, il a ralenti à 0,2 % contre 0,4 % le mois précédent.
L’inflation des prix alimentaires a exercé une pression à la hausse sur l’indice global, qui est passé de 2,1 % en glissement annuel en décembre à 2,3 % en glissement annuel le mois dernier, son plus haut niveau depuis septembre 2020.
Les prix de la volaille (+2,7 % en glissement annuel), du poisson (+4,3 %) et les huiles de cuisson (+18,7 %) ont augmenté le mois dernier, tandis que les céréales et céréales (-1,4 %), le pain (-4,0 % yoy) et les légumes à feuilles frais (-2,9 %) étaient nettement moins chers qu’un an plus tôt. Sur une base mensuelle, il a ralenti de 0,4 % en décembre à 0,1 % le mois dernier.
L’inflation du logement et des services publics est restée modérée, malgré une accélération de 0,3 % en glissement annuel en décembre à 0,6 % en glissement annuel en janvier. Sur une base mensuelle, il a légèrement baissé de 0,3 % à 0,2 % au cours de cette période. Parallèlement, l’inflation des coûts de transport en glissement annuel est restée stable à 1,8 %. En somme, une déflation de 0,2 % a été enregistrée en janvier, contre une inflation de 0,4 % le mois précédent.
Les pressions sur les prix à la consommation au Gabon ont été très modérées l’année dernière, car l’inflation des prix alimentaires – généralement le principal moteur de l’inflation globale dans le pays – est restée faible.
En conséquence, l’inflation de l’IPC s’est établie en moyenne à 1,1 % en 2021. Pour cette année, nous nous attendons à ce que les pressions inflationnistes augmentent à mesure que les dépenses de consommation continuent d’augmenter ; les prix mondiaux des matières premières et des denrées alimentaires restent élevés ; et des effets de base défavorables se déclenchent.
Cela dit, l’inflation devrait rester bien en deçà du critère de convergence de la Cemac de 3 % à court et moyen terme, car l’arrimage du franc CFA à l’euro continue de donner de la stabilité à l’unité locale et donc à l’environnement intérieur des prix à la consommation.
LMA
Source : MEF