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Gabon : à IPI9, c’est toujours la grève

Plus de deux semaines après le lancement de la grève de la société IPI9, spécialisée dans la connexion internet, le personnel ne décolère pas. Bien au contraire. Campés sur leur position, les agents exigent le paiement de 5 mois d’arriérés de salaire et leur solde de tout compte.

Depuis plus de deux semaines déjà, l’ambiance est inhabituelle à la montée de Louis, dans le premier arrondissement de Libreville. Où, devant le siège de leur entreprise, les agents de IPI9, ont affiché des banderoles, installé des chaises et tiennent des  branches de palmiers. Une situation qui fait suite à plusieurs mois d’impayés de salaire, à une réduction drastique des salaires et de plusieurs arriérés d’impayés dans les services des prestations sociales, notamment à la CNSS.

« Depuis 2014, une quote-part est prélevée pour nos cotisations à la  Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), mais non reversée à qui de droit. Cela fait un total de 8 ans de non-reversement de nos cotisations », s’offusque un employé.

Il en est de même des émoluments de salaires, dont le personnel indique que  , depuis 2018, les salaires ne sont pas payés entièrement, mais par vague ou par pourcentage après des arriérés de 2 à 3 mois d’impayés.  »Certains reçoivent 50 000 d’autres 80 000 ou 100 000 et d’autres encore 150 000 par mois. Que peut-on faire avec cette somme ? ». A ce jour, l’ensemble du personnel d’IPI9, comptabilise 5 mois d’arriérés de salaires.

Ce n’est pas tout. Dans le cadre d’un redressement proposé par la direction, il a fait état d’une diminution de salaire allant à plus de 50%. La direction a également fait état de la suppression de certains postes. Des propositions qui ne sont pas du goût des agents, qui estiment que  les salaires actuels ne leur permettent pas déjà de joindre les deux bouts.

En outre, il avait été  convenu avec l’ensemble des agents,  des départs volontaires pour éviter une deuxième vague de licenciement économique. De octobre dernier à maintenant, date de cette proposition, il n’y pas eu de suite. Bien au contraire, la direction, selon les agents, aurait tout nié en bloc, lors d’une rencontre avec les délégués du personnel.

 Mais selon Raz Birman, patron de la structure, il affirme tout mettre en ouvre pour remédier, dans les plus brefs délais, à la situation.

 

 

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