La situation des agents de la Chambre de Commerce et de l’Industrie du Gabon est plus que précaire. Ces pères et mères de famille comptent opter pour une résiliation pure et simple de leurs contrats de travail
Créée le 29 mai 1935, la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) du Gabon. Parmi ses missions, il y a la consultation qui demande à ce que la Chambre de commerce soit obligatoirement consultée pour des questions ou des mesures qui ont une incidence sur l’activité économique.
Autrefois prospère, la Chambre de commerce et d’industrie du Gabon connaît, depuis onze longues années, une descente aux enfers. Les agents de cette structure du ministère du commerce broient du noir. Entre des salaires payés en dents de scie, des conditions lamentables de travail, l’absence de paiement de leurs cotisations sociales… « Nous sommes à bout de souffle ».
Cette situation qui, loin d’être isolée, montre à suffisance que le Gabon perd le nord, au regard du climat social qui ne cesse de se détériorer chaque jour que Dieu fait. Lors de son accession à la magistrature suprême, le Président, Ali Bongo avait remis la gestion de la Chambre de commerce aux opérateurs économiques privés dans l’optique de booster davantage notre économie. Au départ louable, cette idée semble vouer à l’échec. Et pour cause, depuis l’arrivée de la pandémie à coronavirus au Gabon, le COPIL a décidé unilatéralement de s’installer dans le bâtiment annexe de la Chambre de commerce, sans payer le loyer. Aujourd’hui, la facture de l’eau et de l’électricité avoisinerait les seize millions de FCFA. Pire, Aussi, le management de l’équipe dirigeante actuelle est déploré par le personnel.
Devant ce marasme, les agents préfèrent opter pour la solution extrême : la résiliation pure et simple de leur contrat de travail.
Karl Dhorian