Les affectations des éléments des forces de Défense aux frontières du pays posent problème. Tant, ces affectations revêtent un caractère disciplinaire, c’est-à-dire que la moralité de ces agents reste sujette à caution et donc remise en cause.
La limite territoriale entre le Gabon et les pays de la sous-région apparaît comme une zone délicate et sensible qui commande une plus grande rigueur et une probité morale. Autrement dit, ne devraient y marquer de leur présence que les agents des forces de Défense capables de répondre aux exigences de probité et de rigueur. Mais lorsque, pour des raisons disciplinaires, un agent écope d’une affectation à la frontière, le risque que celui-ci s’adonne à des activités prohibés devient grand, voire très évident.
Ainsi, en l’absence de rigueur et de probité, l’agent en poste va se lancer dans des pratiques visant à rendre la frontière poreuse pour laisser passer tous les indélicats en contrepartie des espèces sonnantes et trébuchantes. Et bonjour la gabegie au profit d’une immigration clandestine, à défaut d’exceller dans le trafic des stupéfiants ou des produits du braconnage d’animaux protégés. C’est le cas à la frontière entre le Gabon et le Congo Brazzaville où, au poste frontière de Ndjounou, les Gendarmes en fonction dans cette partie du pays auraient mis en place un véritable système de racket obligeant les passants à payer un droit de passage de 40 000 FCFA, rapporte l’hebdomadaire La Loupe dans son n°526 du lundi 14 février 2022.
Voici qui devrait, si cela était encore possible, interpeller la hiérarchie militaire, afin de revoir la copie quant à la moralité des agents appelés à servir aux frontières.
