L’affaire opposant la Banque internationale du commerce et de l’industrie du Gabon BICIG à son ex employé Rodrigue Angoué Malekou pourrait connaître son épilogue, le 03 mars prochain. La juge, pourtant une proche d’un membre de la partie adverse et refusant de dessaisir de l’affaire, cette décision du tribunal pourrait être défavorable au plaignant.
Licencié en 2018, par son ex employeur la Bicig, Rodrigue Angoué Malekou avait porté plainte pour « diffamation, abus de faiblesse, injures, non assistance à une personne en danger, mise en danger de la vie d’autrui ».
Après les audiences de mai 2021 et du 21 février dernier, l’affaire pourrait connaître son épilogue le 03 mars prochain. Et la décision pourrait être défavorable au jeune informaticien. Et pour cause, la juge chargée de l’affaire est une proche d’un membre de la partie adverse. Comme le veut la procédure, le conseil de Rodrigue Angoué Malekou avait sollicité que cette dernière soit dessaisie de l’affaire, « en raison de son lien de parenté avec l’une des parties ». Mais cela n’avait pas été fait. Rodrigue Angoué Malakou avait donc fait appel. Ce que la juge a refusé de signer, ce, plus de sept mois après la précédente audience. Et malgré les multiples relances.
Face à ce qui se qualifie, « de prise de position flagrante, j’ai décidé de réintroduire l’affaire ». Une démarche qui a donc abouti à l’audience ayant eu lieu le 21 février dernier au palais de justice. Mais curieusement, cette dernière était le juge de séance. « N’y a t-il plus de juge dans ce pays », se demande le jeune informaticien.
Ce n’est pas tout. Comme un complot bien organisé dans cette affaire, au profit de la Bicig et au détriment de son ex employé, le conseil de Rodrigue Angoué Malekou était absent de l’audience.
Raison : il avait été contacté par le conseil de la partie adverse qu’il sollicitait un report de l’audience. De ce fait, « mon avocat n’a pas trouvé utile de se déplacer ». Mais n’eut été la vigilance du plaignant qui s’était rendu à l’audience, pour découvrir le complot. Le procès avait bel et bien été retenu sur le tableau. « Via cette tromperie du conseil adverse, je n’ai pu obtenir une défense adéquate à l’audience », déplore-t-il.
Face à toute cette tromperie qui ne dit pas son nom, le verdict prévu pour le 03 mars prochain, risque ne pas être favorable à Rodrigue Angoué Malekou.
Il faut rappeler que cette plainte est adressée, en plus de la Bicig, mais aussi à cinq de ses chefs hiérarchiques, qui étaient au fait de cette situation, mais ont gardé le silence, « hormis des menaces verbales de licenciement ». Parmi ses chefs, , Ghislain Mboumba, directeur de l’organisation et de l’informatique,
Maixent Nguema Ntougou, directeur adjoint de ce département. Il y a également Ghislain Ognagna, directeur des ressources humaines et son adjoint Justin Mbagou, ainsi que le représentant de la direction générale, Patrick Joubard. « De façon générale durant cinq ans, et plus particulièrement pour la journée à laquelle la matérialité de ces derniers faits renvoie, la traite dont j’ai fait l’objet l’a été sur ordre et sous la direction et surveillance de ces personnes citées ». L’attitude passive de « mes chefs hiérarchiques est indubitablement constitutive du délit de non- assistance à personne en danger. »