Suite à une plainte déposée au Conseil d’Etat, par un collectif d’agents, le Tribunal l’administratif a sommé le 24 janvier dernier à Jean-Christophe Mboyi de décaisser les bons de caisse des agents, qui l’avait tout bonnement décidé de garder, sans aucune autre forme de procès.
L’étau semble plutôt se resserrer sur l’actuel secrétaire permanent du Mécanisme africain par les pairs (Maep Gabon). Notre rédaction en avait déjà fait état de la gestion scabreuse de cet homme. Mais profitant de ses relations à la direction générale des Recherches, il avait envoyé les agents à sa solde, intimidé notre journaliste.
Mais comme le dit l’adage, il n’y a pas de vérité que le ne finit par révéler. En effet, face aux nombreux mois d’impayé de salaire, le personnel du Maep- Gabon avait décidé de porter plainte contre Jean Christophe Mboyi au Conseil d’Etat, pour avoir confisqué sans aucune raison valable leurs bons de caisse.
Et comme il fallait s’y attendre, cette juridiction administrative a rendu son verdict le 24 janvier dernier. Elle somme le secrétaire permanent du Maep-Gabon de décaisser les bons de caisse des agents.
Il s’agit des bons de caisse payés par le trésor public. Et qui font partie de la dotation spéciale de 2020. « Alors, nous avons porté plainte au Conseil d’État pour restitution de nos bons, car, pour nous, il s’agit d’un détournement pur et simple ».
Après enquête, « le conseil a siégé et voici sa délibération. Cette délibération, est exécutoire, à défaut d’une incarcération ».
Pour le Conseil d’Etat, la rétention de ces bons de caisse est illicite, donc illégale et constitue un trouble, qu’il convient de cesser en restituant simplement ces bons.
Pour ce faire, Jean-Christophe Mboyi dispose donc de huit jours pour s’exécuter.
De plus, indiquent nos sources, les administrations chargées de la lutte contre la corruption et de l’enrichissement illicite envisageraient des audits pour utilisation de l’enveloppe de près de 400 millions. Il s’agissait, indique un proche du dossier, d’une enveloppe dédiée au MAEP pour son fonctionnement. « L’utilisation opaque de cette enveloppe a privé cet organisme des fonds, dont-il a droit ».
Ce n’est pas tout. Un fournisseur du matériel de bureau a également déposé plainte contre le Maep, pour non-paiement de factures.
C’est donc chaud pour Jean-Christophe Mboyi.