Enregistrant plusieurs mois d’impayés de salaires et de primes Covid-19 et le mutisme observé par le gouvernement sur la situation qui prévaut à la Sogatra, les syndicalistes de cette société de transport public ont mis à l’arrêt le service d’exploitation.
La restructuration de la Sogatra n’aura peut-être plus lieu. C’est en tout cas le sentiment qui se dégageait, lors de l’Assemblée générale des syndicats tenue le 18 janvier dernier au siège de cette entité à Libreville. Faut-il le rappeler, face aux problèmes que rencontre la Sogatra, le gouvernement, par les propos de son ministre des Transports, Brice Constant Paillat avait déjà fait allusion à sa liquidation.
Suite à cela, la direction et le personnel avaient initié des démarches visant la restructuration au lieu de la liquidation. C’est ainsi que des propositions avaient été faites au gouvernement. Mais jusque-là, celui-ci observe un mutisme qui ne dit pas son nom. Un silence mal perçu par le personnel : « la logique sur laquelle nous nous sommes lancés de proposer au gouvernement une restructuration ne semble pas plaire à ce gouvernement », a déclaré Gaston Ledoumou Ndoudi, le secrétaire général du Syndicat des agents administratifs, des techniciens et conducteurs (Synatec). Lequel a poursuivi : « dans cette démarche, nous n’avons pas trouvé satisfaction parce qu’en face de nous, le gouvernement est resté insensible (…) Nous avons convoqué la base ce matin pour dire que nous sommes butés parce que le gouvernement est resté insensible à notre proposition, celle de restructurer l’entreprise», a-t-il poursuivi
Trans-urb à la place de la Sogatra
C’est la logique qui semble se dessiner. Depuis la mise en circulation de la Trans-urb, le gouvernement semble négliger la Société gabonaise de transports. Laquelle est aujourd’hui endettée à hauteur de 22 milliards de francs FCFA. Et son parc automobile est aujourd’hui obsolète.
Cette solution est-elle la meilleure, lorsqu’on connaît le nombre d’employés de ladite société et ce que la fermeture de cette entreprise engendrera en termes de droits et services rendus à payer ? Une patate chaude de plus entre les mains du gouvernement.