Etant le plus grand consommateur de minerai de fer au monde, la Chine, déjà le premier client du Gabon pour le manganèse, lorgne désormais sur les réserves de minerai de fer qui reposent dans le sous-sol du pays. De grands groupes chinois sont à l’affut et comptent acheter 16 million de tonnes de ce minerai.
L’australienne Genmin Limited, active sur le fer au Gabon, a annoncé le 12 janvier dernier la conclusion d’un protocole d’accord non contraignant avec Jianlong Group, considéré comme le deuxième sidérurgiste privé de Chine. Le contrat qui s’étalera sur deux ans, porte sur la vente annuelle de 2 millions de tonnes de minerai de fer en morceaux et de fines, provenant du projet gabonais Baniaka.
Ce nouvel accord vient s’ajouter aux deux annoncés le 15 décembre dernier, toujours avec deux entreprises chinoises, Minmetals Corporation et Changzhou Dongfang Special Steel. Cela porte à 16 millions de tonnes (12 millions en morceaux et 4 millions de fines) la quantité de minerai que Genmin devrait potentiellement céder à la Chine à partir du Gabon, dans quelques années. En plus des approbations gouvernementales requises, les trois transactions ont en effet été soumises à la conclusion d’un accord juridiquement contraignant, d’ici le 30 juin 2023.
Pour le moment, rappelons que le projet Baniaka est à l’étape de l’étude de préfaisabilité et Genmin table sur une exploitation minière à ciel ouvert de 5 millions de tonnes de minerai de fer par an, avec des expéditions en vrac. La capacité de production annuelle du projet devrait ensuite être portée à 10 millions de tonnes. La société a néanmoins encore des efforts à fournir pour en arriver là, même si les trois accords susmentionnés sont des éléments qui pourraient inciter les bailleurs de fonds potentiels à investir dans la construction de la mine.
A noter que Baniaka, et dans une moindre mesure Bakoumba et Minvoul/Bitam (les deux autres projets de Genmin dans le pays), représente aussi une opportunité future d’augmentation des recettes minières gabonaises.
K.D