En parcourant, ce jour 15 décembre 2021, les rues de la capitale gabonaise, Libreville, le constat est évident, l’appel à une ville morte lancé par le mouvement Copil-citoyen a été bien suivi dans la plupart des quartiers. Il en de même des grandes villes de l’intérieur du pays.
L’appel du Copil Citoyen et de plusieurs influenceurs d’une ville morte le 15 décembre semble avoir été largement suivi à Libreville et dans plusieurs villes du pays. Un appel qui fait suite à l’annonce et au maintien de nouvelles mesures anti-covid lancées par le gouvernement le 27 novembre dernier. Des mesures qui contraignent insidieusement à la vaccination, à savoir : la fin de la gratuité des tests PCR et la nécessité de présenter un test négatif ou un carnet de vaccination pour se rendre dans les lieux publics. Des mesures considérées par les populations comme une violation de l’article premier de la Constitution et des lois par le gouvernement par le truchement de l’arrêté 0559/PM du 25 novembre 2021.
Les rues de Libreville sont presque désertes. Les transports en commun sont de plus en plus rares, les commerces et plusieurs lieux publics sont fermés. Certains quartiers ressemblent à des villes fantômes, même pas l’ombre d’un chat. Le constat est le même à l’intérieur du pays où plusieurs sources contactées à travers le pays le confirme.
Une situation qui va à l’encontre de la pensée du ministre de l’Intérieur qui avait déclaré : « Gouverner c’est prévoir, en cas de descente des populations dans les rues ce 15 décembre, nous aviserons en fonction de la situation ». Il est aisément compressible de la présence dans les artères et rondpoints de Libreville des camions bourrés des agents armés des forces de l’ordre et de sécurité. Le gouvernement a cru à une épreuve de force avec les populations, ce qui n’est en rien le but d’une ville morte.
Osons espérer que la réussite de cette journée amènera le gouvernent à revoir sa copie comme le leur avait si bien conseillé les députés.
K.D