Parti de l’opposition, les Démocrates ont tenu le week-end écoulé à Bitam dans la province du Woleu Ntem leur entrée politique. Occasion pour le président Guy Nzouba Ndama, de rappeler l’ambition de son parti, qui est de conquérir et d’exercer le pouvoir exécutif. Il en a profité également pour interpeller ses pairs de l’opposition de s’organiser pour travailler sur une nouvelle offre politique.
Silencieux jusque-là, c’est à Bitam, dans la province du Woleu Ntem que le parti les Démocrates a annoncé les couleurs. C’était à l’occasion de son entrée politique annuelle. Une rencontre qui a vu la crème des militants et cadres de cette formation politique de l’opposition et que préside Guy Nzouba Ndama.
Au cours de cette rencontre, deux thématiques ont animé les débats ; « le processus électoral au Gabon et l’appropriation des statuts et règlement intérieur du parti par les militants ».
Un autre point fort a concentré les militants, le discours virulent de Guy Nzouba Ndama, contre le pouvoir actuel. Et surtout l’ambition de cette formation politique à conquérir et exercer le pouvoir exécutif. « Notre but, celui de tout parti politique ambitieux reste et demeurera avant tout de conquérir le pouvoir et de l’exercer effectivement ». Allusion faite aux prochaines élections générales de 2023.
Occasion pour l’ancien président de l’Assemblée nationale, d’interpeler ses pairs de l’opposition de s’organiser pour une « offre politique alternative ». Tout en fustigeant l’attitude des collaborateurs d’Ali Bongo, dont le travail actuel, consiste « à lui vendre le rêve d’un retour à l’époque du parti unique et l’illusion fantasmagorique d’un règne sans fin ».
« Nous avons désormais une élection à deux tours ; cela veut donc dire que si candidat unique de l’opposition il y a, cela ne peut-être qu’au deuxième tour, je ne doute pas un seul instant que l’opposition se regroupe à ce moment-là ».
Commentant la gestion de la pandémie du Covid19 du gouvernement, Nzouba Ndama n’est pas allé par le dos de la cuillère pour dire tout le mal qu’il pense de la campagne mise pour éradiquer la pandémie. Selon lui, la méthode du gouvernement consiste à restreindre les libertés des citoyens, sans plus. Tout en posant des questions sur les initiatives du gouvernement qui visent à aider les populations vulnérables durant cette crise sanitaire. « Que sont devenus les fonds promis par le président de la République et les donateurs privés ? Pourquoi le gouvernement ne fait-t-il pas un bilan clair de l’utilisation de ces importantes sommes d’argent ? Pourquoi le rapport de la mission parlementaire commis à cet effet n’est-il pas rendu public », s’est-t-il interrogé.