« L’obligation vaccinale et le paiement des tests PCR » constituent les motifs de la grève dont le préavis a été déposé avant hier auprès du cabinet du Premier ministre et du CPG. Et dire que ce sera la première fois que la solde des Gabonais sera perturbée. Gare aux conséquences.
Ainsi, le 23 décembre prochain dès 7h30 du matin, les établissements bancaires entreront en grève illimitée sur toute l’étendue du territoire. Un mouvement d’humeur qui pourrait bien priver les fonctionnaires de leurs salaires cette fin du mois. L’annonce a été faite par le syndicat national des
établissements de crédit (SYNEC) dans une communication adressée à la présidence de la l’Association des professionnels des établissements de crédit (APEC) assurée par la BGFI.
Ainsi, face à l’entêtement du gouvernement à contraindre insidieusement les travailleurs à se faire vacciner, ce syndicat affilié à la Cosyga décide de tous geler dans dix jours si rien n’est fait.
C’est une grève des agents du secteur privé mais qui a des répercussions transversales puisqu’elle va aussi affecter les agents publics dont plus de 80% sont bancarisés, et qui risquent donc de ne pas pouvoir percevoir leur salaire cette fin du mois.
Il faut craindre que nous n’entrions dans une phase d’un ras-le-bol populaire. Après le secteur forestier, des régies, de l’éducation, de la santé et même des sports, voici que les agents des banques qui entrent, à leur tour, en crise sociale. Ce serait une première dans l’histoire du pays que la solde des Gabonais soit hypothéquée. Les conséquences de cette situation amèneront le gouvernement à sortir de la léthargie pour désamorcer cette bombe à retardement qui pourrait bien lui péter au visage.
Karl Dhorian
