Les apprenants gabonais auront du mal à rattraper le retard accusé sur le calendrier académique suite, dans un premier temps, à la grève enclenchée par les enseignants et, dans un deuxième temps, à leur mise en vacances forcées dès le lundi 13 décembre 2011 «après les cours».
C’est par un communiqué du 06 décembre dernier que le ministère de l’Education nationale a annoncé la fermeture des établissements scolaires dès le lundi 13 décembre pour reprendre le 10 janvier 2022. C’est donc près d’un mois que les élèves passeront à la maison, alors que la rentrée scolaire a depuis son lancement est fortement ralentie par la grève des enseignants.
Devant le blocage observé entre le gouvernement via le ministère de l’Education nationale et les partenaires sociaux, via la coalition Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) et le Syndicat de l’éducation nationale (Sena), Patrick Mouguiama Daouda a cru bon mettre les apprenants en vacances forcées à compter du lundi 13 décembre.
Cette décision qui intervient dans un contexte particulièrement tendu entre le responsable de ce département ministériel et la coalition des organisations syndicales de ce secteur. En effet, depuis quelques jours l’opinion assiste à une véritable passe d’armes entre les deux parties l’un menaçant de sanction les enseignants grévistes tandis que l’autre fustige l’incapacité du gouvernement à répondre à ses revendications.
Il n’est non plus exclu que cette décision du ministre de l’Education nationale est également motivée par cette menace d’une ville morte lancée par les syndicats et la société civile le 15 décembre prochain, pour contraindre le gouvernement à faire marche arrière sur les nouvelles mesures prises pour lutter contre la pandémie du ovid-19. Si et seulement si les élèves participent ç ce mouvement, les conséquences seraient dramatiques.
Karl Dhorian
