La guéguerre est désormais ouverte entre le Gouvernement gabonais, le mouvement Covid-Citoyen et la Cour constitutionnelle. Jamais au Gabon, une requête, que celle querellée des nouvelles mesures prises contre le Covid-19 n’avait autant alimenté les débats. Les Gabonais observent ce combat épique et comptent les points en attendant l’arbitrage du Président.
Le Copil Citoyen a déposé ce mardi une nouvelle requête en annulation de l’arrêté 685/PM du 24 décembre 2021, auprès de la Cour constitutionnelle, après celle initiée le 22 décembre dernier. Aux dernières nouvelles, la Cour vient recevoir la requête, et donc de facto, toutes les mesures prises par le gouvernement sont annulées.
Le Copil Citoyen avait fait annuler par la Cour constitutionnelle l’arrêté 559/PM du 25 novembre 2021 fixant l’entrée en vigueur des nouvelles mesures gouvernementales de prévention, de lutte et de riposte contre la propagation de la Covid-19. Mais contre toute attente, et dans un laps de temps de 5 heures, le Copil Citoyen comme tous les Gabonais étaient stupéfaits de voir le gouvernement annoncer un autre arrêté soi-disant passé devant les deux Chambres du Parlement gabonais. Ce fut non seulement une atteinte flagrante à la démocratie, mais surtout une légèreté avec laquelle les décisions sont prises dans le pays.
La nouvelle saisine du Copil Citoyen à la Cour constitutionnelle qui vient de trouver l’assentiment de cette dernière entraîne automatiquement une suspension de l’arrêté 685 du gouvernement pris le vendredi 24 décembre 2021 par le Gouvernement Ossouka Raponda. La présidente de ladite institution, Marie Madeleine Mbourantsou, l’a si bien signifié ce jour à la Présidente de la Haute chambre du Parlement gabonais, le Senat.
Après ce énième rond de la saga Covid, il serait temps que le Président de la République sorte de sa réserve pour taper, une fois pour toute, du poing sur la table et décréter la fin de la récréation.
K.D