Dans l’une de ses récentes livraisons, notre consœur l’Union met au goût du jour la prédation de fonds publics à grande échelle dont les colles-blancs de la haute administration et des circuits financiers du pays sont les auteurs. Ces derniers ont mis en place des mécanismes, à grandes échelles, visant à dépouiller l’Etat.
Le cas le plus poignant reste la surfacturation du kilomètre de route au milliard de francs CFA. Ce qui fait désormais du Gabon une exclusivité dans la cherté du kilomètre de bitume au monde. Conséquence, plusieurs milliers de milliards, l’argent du contribuable, malicieusement soustraits des caisses de l’Etat et profitent aux individus, déjà pourtant grassement rémunérés par le même Etat. Et dire que, malgré cette saignée financière, dans la plupart des cas, les routes qui ont bénéfice de ces travaux présentent déjà de nombreuses anomalies.
Du coup, l’on vient à déplorer l’apparition des nids de poule qui se transforment très vite en cratère à peine ces travaux livrés. Et les mêmes voleurs de l’Etat vont s’empresser de remonter, avec la complicité de leurs associés chefs d’entreprises, de nouvelles offres de marchés pour d’autres décaissements de milliards.
Un cycle infernal qui se poursuit, sans contrôles. Au grand bonheur de ces voleurs de l’Etat en poste au sein de la haute administration. Nombreux de ces jouisseurs se signalent à la Côte d’Azur ou à Panama où ils fêtent leurs milliards. Maintenant que les plus hautes autorités de l’Etat sont au fait de la situation, gageons que l’on réveille le scorpion pour un énième nettoyage de notre administration.