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Prison centrale de Libreville : Antonela Ndembet invitée à prendre langue avec les détenues

Le climat est de plus en plus délétère à la prison centrale de Libreville, où, les détenues admises à la maison d’arrêt des femmes ont organisé le 25 novembre dernier un mouvement d’humeur. Face aux nombreux cas de maltraitances, elles ont exigé de rencontrer personnellement Erlyne Antonela Ndembet, la ministre de la Justice garde des Sceaux.

 

La colère est montée d’un cran le 25 novembre dernier à la Prison Centrale de Libreville. Là-bas, ce sont les détenues admises à la maison d’arrêt de femmes qui sont montées au créneau pour fustiger l’attitude de l’administration carcérale. Selon un communiqué de SOS prisonniers du Gabon, tout serait parti, d’une visite inopinée du patron de la prison. Lequel, explique le communiqué de SPG, « a constaté qu’il y avait un nombre élevé de femmes à la cuisine en train de préparer, ce qui n’est pas normal selon lui ».
« Or, selon les prisonnières, les deux quartiers de femmes comptent plus de 100 détenues et parmi elles certaines sont malades (VIH, Tuberculose, etc.) Cela nécessite une alimentation spécifique et différente des autres détenues. Par conséquent, le nombre restreint de femmes imposées par l’administration pour faire la cuisine n’est pas une bonne norme ». Toute chose ayant provoqué le mouvement d’humeur.

Mais ce n’est pas tout. Selon l’IONG, les détenues dénoncent également une insuffisance d’alimentation. « La ration alimentaire est composée essentiellement d’une petite cuisse de poulet accompagnée d’une baguette de pain. Chaque détenue se débrouille pour trouver les condiments alimentaires pour préparer ». « Les prisonnières disent qu’elles sont maltraitées, leurs droits sont violés régulièrement. Et depuis un moment, à chaque descente de l’administration pénitentiaire à la MAF, on les menace : « c’est vous qui donnez les informations à SOS Prisonniers, vous allez voir … « A cela, s’ajoutent les difficultés de voir le médecin de la prison centrale. Pour rencontrer celui-ci, il faut attendre des semaines, voire des mois ».
Pour mettre fin à ce mouvement d’humeur, elles ont exigé de rencontrer personnellement la ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Erlyne Antonela Ndembet. En attendant cette rencontre, elles ont décidé de se dispenser de certaines tâches. Comme « ne pas sortir de leur bloc, de ne pas aller au service social pour appeler, de ne pas aller en cuisine préparer », indique le communiqué.

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