La fête de la Toussaint est une fête d’origine chrétienne. Chaque année, le 1er novembre devient férié, car l’Église Catholique latine met à l’honneur tous les Saints, connus ou non. La Toussaint est la veille de la Commémoration des fidèles défunts célébrés chaque 2 novembre. L’histoire de la fête de la Toussaint est assez complexe. Tout d’abord, elle ne trouve pas son origine dans les textes bibliques comme ça peut être le cas pour la plupart des grandes célébrations liturgiques que sont Noël, Pâques ou encore la Pentecôte. C’est l’Église qui a institué la Toussaint pour répondre à différentes situations.
Au Gabon, cette journée proclamée fériée permet aux familles gabonaises de se déployer dans les cimetières de la ville de Libreville et des environs. Et comme à chaque fête, cette commémoration s’accompagne, le plus souvent, d’agapes et de dépôts de gerbes de fleurs. Flairant l’occasion, certains commerçants, qui n’arrivent pas à écouler leurs marchandises au cours de l’année, en profitent pour s’installer aux abords des cimetières, afin de tirer des profits conséquents. Dans ces marchés opportuns on y trouve un peu de tout : des boissons, de la nourriture, des gadgets et autres produits décoratifs, afin de faciliter, aux uns et aux autres, l’acquisition d’une gerbe de fleurs pour orner les tombes de leurs défunts ; d’une boisson et de la nourriture pour effectuer des rites ancestraux sur les tombes.
Cette année, comme par le passé, ces commerces circonstanciels ont fait le maximum pour mettre leur savoir-faire, afin de détrousser un peu plus la population librevilloise déjà en proie à une double crise, sanitaire et économique. Ces commerçants ont proposé des articles taillés sur mesure à des prix exorbitants, période Covid oblige. Ainsi, une bière qui se monnaie à 600 FCFA au quartier était à 1000 FCFA à certains endroits. Des sandwichs qui valent 1000 FCFA ont été augmentés au triple. Des bouquets de fleurs variaient entre 10.000 francs CFA à 25.000, voire à 65.000 francs CFA. Quand les tiges étaient vendues entre 1500 et 2000 francs CFA l’unité.
Ces commerçants, à la limite véreux, s’en sont tirés avec un pactole qui leur a permis de combler tous les déficits accumulés pendant l’année. Au 1er novembre prochain, ont-ils promis.
K.D