L’ex-Haute autorité de la sûreté et de la facilitation de l’aéroport International Léon Mba, dont la mission visait la mise en œuvre des mesures de sûreté et de facilitation dans cet aéroport, a été supprimée par décision des pouvoirs publics, il y a de cela deux ans. Seulement voilà, le personnel, quoique repris en grande partie par l’Office national de la sûreté et de la facilitation des aéroports du Gabon (Onsfag), attend indéfiniment de percevoir ses droits légaux pour lesquels un liquidateur avait été désigné par le gouvernement.
L’ancien conseiller technique du ministre de l’Economie, Félix Onkeyaavait été chargé du traitement du dossier de la liquidation de l’ex-Haute autorité. Et, pendant plus d’un an, l’affaire n’a pas connu une avancée significative du fait de l’indisponibilité de l’administration du liquidateur de l’époque. Du coup, le dossier des droits légaux des agents de l’ex-Haute autorité, qui nécessitait une certaine diligence, est resté sans suite notable, en dehors des séances de travail à n’en plus finir. Relevé de ses fonctions de conseiller technique du ministre de l’Economie, Félix Onkeya a donc cédé la place à un nouveau liquidateur.
Voilà que la deuxième année tire à sa fin, sans que les ministères de l’Economie et celui du Budget et des Comptes publics ne daignent donner suite à ce dossier.
Aux dernières nouvelles, il ressort que les agents de sûreté en poste dans les aéroports de Libreville, Port-Gentil et M’vengué, menaceraient désormais de s’en remettre à l’arbitrage du président de la République, « si d’aventure l’attente interminable de la perception de nos droits légaux devait encore se prolonger au-delà du mois de novembre en cours ».
Le risque en effet viendrait de ce que le déblocage des fonds prévus pour la cause soit reporté à l’exercice budgétaire 2022.Une situation qui pourrait avoir des conséquences dommageables dans la mise en œuvre des mesures de sûreté et de facilitation aux aéroports du Gabon. Faut-il le rappeler, la structure actuelle, l’Onsfag, peine déjà, depuis plusieurs mois, à payer régulièrement les salaires à son personnel.
Fort de ce qui précède, l’on est en droit de se demander à quel niveau les droits légaux des agents de l’ex-Haute autorité se trouvent-ils bloqués entre le ministère de l’Economie, d’une part, et le ministère du Budget et des comptes publics, d’autre part? La question reste posée.