Il ne fait plus bon d’être un agent de la SEEG au Gabon. Ces derniers, pour la plupart, sont souvent pris à partie dans les quartiers sous intégrés de la capitale gabonaise. Et pour cause, le service clientèle de ladite société laisse à désirer. Récemment, un agent en a payé les frais au quartier Bel-Air pour non–rétablissement de la fourniture en eau suspendue depuis plus d’une semaine dans la zone.
Le quartier Bel Air-Transfo a été le théâtre d’une scène pour le moins inhabituelle le mardi 12 octobre dernier. Un agent de la SEEG a été pris à partie par les riverains. Ces derniers, en manque d’eau depuis plus d’une semaine, en ont eu marre et ont décidé de monter au créneau en retenant l’agent en service. « Loin d’être une séquestration, mais une discussion houleuse violente a opposé les riverains à l’agent. Ce dernier qui relevait les compteurs en vue des facturations a vu la population se rapprochée de lui pour indiquer que depuis 10 jours ils n’avaient pas d’eau dans la zone, mais à chaque fois ils doivent régler des factures. Une discussion véhémente s’en est suivie et après une heure, l’agent a pu vaquer à ses activités » a indiqué un riverain.
La situation vécue par cet agent dans l’exercice de ses fonctions devrait interpeller son employeur sur l’amélioration de la distribution en eau et en électricité dans tous les quartiers de Libreville. Même si l’acte posé est à condamner, la colère des populations est elle aussi justifiée. Comment comprendre que certains secteurs de la ville où il ne coule aucune goutte d’eau des mois durant, les populations soient amenées à payer les factures.
Il serait temps d’accélérer les travaux lancés dans le cadre du Programme intégré d’alimentation en eau potable et assainissement du Grand Libreville (PIAEPAL) au PK5 pour l’amélioration de l’adduction en eau potable dans la capitale et ses environs. Une solution a été trouvée du côté du paiement des factures par Airtelmoney. Il serait temps que cela s’étende également au paiement des factures d’eau.
K.D